Constat n Des mesures destinées à améliorer la gestion et le cadre de vie dans les cités de l'agence «AADL» à travers le pays seront bientôt en vigueur. L'entretien et le nettoyage de ces cités devraient être ainsi graduellement confiés à des entreprises spécialisées créées dans le cadre de l'ANSEJ. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Habitat, hier, mardi. Tebboune qui a déploré l'état lamentable de nombreuses cités «AADL» en raison notamment des pannes récurrentes des ascenseurs et le manque d'hygiène, a annoncé que son département allait tenter l'expérience de «la gestion par concession». Une société spécialisée dans la gestion immobilière sera retenue pour prendre en charge la gestion d'un site pilote à Alger, a-t-il précisé lors d'une réunion avec les gestionnaires des cités relevant de la société «Gest Immo», filiale de l'Agence de l'amélioration et de développement du logement (AADL). S'agissant du problème des ascenseurs, qui empoisonne la vie des habitants des cités «AADL», Tebboune a ordonné qu'un diagnostic général soit effectué sur ces équipements au niveau de tous les sites de l'agence. «De nombreux ascenseurs restent en panne pour de longues périodes, pénalisant les habitants notamment les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques», a-t-il dit. «Je sais que la qualité de certains ascenseurs est médiocre, d'autres n'ont pas fonctionné depuis leur installation. Il faut que les concierges veillent à la bonne utilisation de ces ascenseurs», a encore souligné le ministre. Ces mesures, a-t-il ajouté, «sont à même de remettre de l'ordre dans les cités, améliorer l'image de nos villes en plus d'assurer le confort du citoyen». Le manque d'entretien des ascenseurs pèse lourdement sur les locataires de ces cités qui ne cessent d'interpeller les autorités concernées. Des pannes d'ascenseur d'immeubles de 16 étages et plus sont quotidiennes, mettant les habitants en difficulté et devant un dilemme : emprunter les escaliers pour descendre et monter plusieurs fois par jour. De nombreux malades ou personnes âgées habitant ces cités ont tout simplement cessé toute activité ne pouvant plus vaquer à leurs occupations quotidiennes à cause de ces pannes. De graves problèmes d'étanchéité dans certains blocs où les infiltrations ont atteint des degrés dangereux touchant même les étages inférieurs, sont également signalés dans quelques cités. L'insatisfaction est quasi-générale chez les locataires d'AADL trouvant injuste de payer au moins 2000 DA pour les charges relatives à l'entretien de leurs immeubles sans que rien ne soit fait en contre-partie. Une colère que ne cessent d'exprimer les habitants dont certains sont allés même jusqu'à sortir dans la rue pour dire leur calvaire devant le siège de l'AADL, protestant contre le manque d'intérêt accordé à l'entretien de ces immeubles. Ces derniers souffrent en plus de la mauvaise étanchéité et des pannes récurrentes des ascenseurs, d'absence de gardiennage, de l'éclairage public. Et de surcroît de problème des ordures ménagères dont le système d'évacuation existant au niveau de chaque étage a été supprimé dans certains immeubles. C'est toute la gestion immobilière de ce type de logements qui a été remise en cause par les locataires. Les négligences accumulées dans ces cités, fraîchement construites, a engendré une situation préjudiciable au cadre de vie ainsi qu'au cadre bâti lui-même puisque des fissures sur les façades «neuves» sont visibles dans plusieurs cités. Assia Boucetta