Rendement - La production viticole dans la wilaya de Aïn Témouchent a enregistré une importante baisse à quelques jours de la clôture de la campagne de vendanges 2012-2013. Sur un rendement moyen attendu d'un peu plus de 30 quintaux à l'hectare, il n'a été enregistré, à la fin du mois d'août, qu'une moyenne de 20 à 25 q/ha, a-t-on précisé, hier, dimanche, à la Direction des services agricoles (DSA). Ainsi, la vigne de cuve a enregistré un rendement oscillant entre 15 et 20 q/ha, alors que celui de la vigne de table variait entre 20 et 25 q/ha. Une superficie de 12 800 hectares a été réservée à la viticulture et se répartit entre la vigne de table (5 000 ha) et la vigne de transformation (7 500 ha). Les superficies totales réservées à ces deux cultures, lors de la campagne 2011-2012, étaient de l'ordre de 8 837 ha pour la transformation et 4 319 ha pour la vigne de table, a-t-on rappelé. La superficie globale du vignoble dans la wilaya de Aïn Témouchent ne cesse de se réduire d'année en année. De 22 109 ha en 2007, le potentiel viticole est passé à 12 800 ha pour cette année sur une superficie globale agricole de 262 362 ha, a-t-on souligné. Lancée à la mi-août, la campagne 2012-2013 se poursuit dans les zones de Oued Berkèche, de Hassasna et d'El Amria où une superficie de 2 000 ha est concernée, ajoute-t-on. Une production de 400 000 q de raisin est attendue, à savoir 250 000 q de cuve et 150 000 q de raisin de table, contre 420 000 q en 2011-2012. Plusieurs facteurs sont à l'origine de cette baisse de production. Il s'agit, notamment, de la grêle qui a touché une grande superficie viticole, du sirocco du mois de ramadan et des conséquences de la maladie du rougeau qui attaque les feuilles de vigne les rendant jaunâtres. Ainsi, elles dépérissent faute de traitement dû à la cherté des produits, a-t-on expliqué. A ces facteurs s'ajoutent d'autres paramètres qui menacent la filière dont le manque de main d'œuvre qui exige des prix de cueillette exorbitants et les charges élevées induites par la filière. Ces charges sont de l'ordre de 300 000 DA pour chaque hectare. Cette situation a poussé de nombreux viticulteurs à arracher leurs vignes au profit des céréales nettement plus rentables, a-t-on ajouté. Les professionnels mettent l'accent, pour leur part, sur la nécessité de soutenir la filière en augmentant, notamment, les prix de cession du quintal de raisin de transformation à 5 000 DA au lieu des 2 300 DA appliqués pour la précédente campagne.