Résumé de la 2e partie - Le couple ne sait quel souhait faire... Voilà bien ton pauvre esprit qui se met à souhaiter du boudin alors que nous n'avons que trois souhaits ! Mais que peux-tu bien avoir dans ton cerveau pour ne point réfléchir plus que ça ?!! Blaise, bien penaud de son erreur, se fâcha lui aussi contre lui, mais surtout contre sa femme qui ne cessait de l'accabler. — Tout le monde peut se tromper ! Te voilà bien avancée de te mettre dans un tel état contre moi ! Tu n'avais qu'à proposer ton vœu au lieu de me laisser là avec la faim au ventre ! Et par une grande étourderie causée sans doute par la colère, Blaise ajouta : — Que ce boudin te pende au nez, toi qui prétends ne jamais te tromper ! Et, tout aussitôt, la bonne livre de boudin frais vint tranquillement se coller sur le nez de la pauvre Fanchon ! Elle ne savait pas si elle devait en rire ou en pleurer tellement la situation était incongrue et cocasse ! Alors que pour la première fois de leur vie ils allaient pouvoir réaliser leurs rêves, elle se retrouvait là, devant leur pauvre cabane, un boudin lui pendant au nez ! Et elle avait beau tirer dessus, impossible de l'enlever de là et, pire encore pour elle, ce bout de boudin là l'empêchait de parler se mettant en travers de sa bouche à chaque fois qu'elle tentait de l'ouvrir. Blaise lui, se taisait également, non pas que le boudin l'empêchait de s'exprimer, mais qu'il ne trouvait point de mot pour dire ses sentiments. Il restait hébété de ce qu'il venait de voir, de ce qu'il venait de faire avec d'aussi sots souhaits ! — Eh bien, ma petite Fanchonnette, bredouilla-t-il au bout de quelques minutes de silence, plus besoin de nous tracasser pour trouver le troisième souhait... la seule chose que je désire maintenant c'est que ce boudin retourne dans le plat et que tu redeviennes aussi jolie qu'avant avec ton si mignon petit bout de nez... Et, ce souhait énoncé, le boudin quitta la figure de Fanchon et elle se retrouva comme elle était au début de l'histoire. — Il ne nous reste plus qu'à le faire cuire et à nous régaler, se mit à rire Blaise. Voilà bien notre bonheur Fanchon, plus que toutes les pièces d'or du monde et tous les souhaits qui causent du tracas, je préfère ton minois et ta douce et tendre compagnie. Devant leur humble logis, Fanchon et Blaise s'embrassaient et rêvaient pendant que le boudin grésillait dans la poêle. La nuit était tombée et le récit ainsi s'achève.