Les établissements HSBC Private Bank, Union bancaire privée (UBP) et EFG, tous trois basés à Genève, ont été épinglés par l'Autorité fédérale de surveillance des banques (Finma) pour leur gestion des comptes suisses de proches de l'ex-Président tunisien déchu, c'est ce qu'a rapporté la Télévision publique RTS. La Finma explique que ces banques ont «gravement enfreint le droit de la surveillance». En conséquence, EFG devra s'acquitter de 46 000 francs suisses (37 000 euros) et UBP de 49 000 francs suisses pour «frais de procédure». Quant à HSBC Private Bank, elle a reçu la sanction la plus sévère, selon la RTS : la Finma lui impose un versement de 88 000 francs suisses de frais de procédure et l'interdiction d'ouvrir des comptes à des Personnes politiquement exposées (PPE) pendant trois ans. La Suisse s'est dotée d'un dispositif de restitution des fonds des personnalités politiques une fois qu'ils sont identifiés. Elle a ainsi restitué quelque 1,7 milliard de francs suisses au cours des 15 dernières années. Concernant la Tunisie, le gouvernement a bloqué début 2011 à titre conservatoire les fonds déposés par l'ex-Président Ben Ali, soit environ 60 millions de francs suisses.