Constat - Les travaux de construction du pôle biotechnologique de Sidi Abdellah situé à l'ouest d'Alger «accusent un grand retard». C'est l'aveu fait ce lundi matin par le président du Conseil d'affaires algéro-américain (UABC). «Il est temps de s'asseoir et de discuter réellement du lancement de ce pôle. Il est impératif de lancer les travaux de sa réalisation et de lancer aussi les constructions qu'il faut. On ne peut plus perdre de temps», a estimé Smaïl Chikhoun sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. «Cela fait quand même quelque temps depuis qu'on en parle. Il est temps de passer à la phase de réalisation», a-t-il insisté soulignant que cela sera l'un des axes abordés demain lors d'une visite d'une délégation d'hommes d'affaires américains spécialisés dans le domaine pharmaceutique qui est déjà à Alger. «Ils (les hommes d'affaires) vont examiner à partir de demain mardi, avec des hauts responsables algériens, la feuille de route pour tracer un plan d'action pour la mise en œuvre du pôle biotechnologique de Sidi Abdellah afin d'affiner les modalités de sa création», a affirmé Smaïl Chikhoun. Il a, dans ce cadre, rappelé l'existence d'un comité regroupant des responsables des ministères concernés par le projet comme ceux de la Santé, de l'Enseignement supérieur, de l'Industrie et du Travail. Durant son séjour en Algérie, cette même délégation sera reçue par les représentants des quatre secteurs concernés. «L'objectif de cette réunion élargie à d'autres représentants de firmes spécialisées dans l'industrie pharmaco-biotechnologique est celui d'aller dans le détail», a souligné le président de l'UABC qui n'a pas manqué de souligner «le grand intérêt d'une telle réalisation». «Ce que l'Algérie a gagné dans la réalisation de ce pôle, c'est de se lancer dans l'innovation d'autant que le futur pôle pourrait s'intéresser à la recherche de nouvelles molécules», a-t-il affirmé. Le futur pôle biotechnologique de Sidi Abdellah est présenté également comme «une opportunité de recrutement pour les jeunes pharmaciens, biologistes ou médecins». «Pour le côté américain, ce serait de ramener ces experts qui vont aider à faire cette recherche», a relevé Smaïl Chikhoun. L'ambition de l'Algérie, selon ses dires, est de capter 10 % de l'investissement dédié aux pôles technologiques dans le monde qui est de 125 milliards de dollars à l'horizon 2020. «Hors hydrocarbures, ce sera le premier secteur qui va rapporter de l'argent à l'Algérie», a, en outre, affirmé Smaïl Chikhoun. Le président de l'UABC a, par ailleurs, assuré que «beaucoup de dossiers» seront abordés avec les Américains lors de la visite attendue le mois prochain du secrétaire d'Etat américain, John Kerry. «La coopération entre les deux parties n'est pas seulement militaire», a conclu Smaïl Chikhoun.