Evénement - Une journée d'étude sur la poterie traditionnelle, utilisée dans la rénovation des vestiges, a été organisée, hier, à Aïn Defla. Cette rencontre intervient en marge du Salon régional de la poterie artisanale qui se tient depuis dimanche dernier dans cette wilaya. Organisée par la Chambre de l'artisanat et des métiers de la région, cette journée vise à faire connaître les étapes de production de la poterie traditionnelle utilitaire, a indiqué le chef du département organisation et information de la Chambre d'artisanat et des métiers. Elle offre aussi l'opportunité aux artisans de mettre en évidence leur savoir-faire dans ce domaine relevant des arts et métiers. Des éléments de la poterie traditionnelle, tels les briques et les tuiles destinées à la rénovation des vestiges, figurent au programme de cette journée, a ajouté M. Kouadri. L'expert en céramique et en poterie, également président de l'association Ayadi (mains), s'est intéressé aux mécanismes de production et de commercialisation de la poterie, mettant en évidence la nécessité pour l'artisan de préserver sa santé en faisant notamment attention à certains produits dangereux. L'association a affirmé que de nombreuses personnes ne font pas la différence entre la poterie, utilisée essentiellement comme ustensiles de cuisine et celle acquise pour la décoration. «Lors de nos discussions avec les artisanes, nous leur expliquons que certains de leurs produits peuvent avoir une autre dimension s'ils sont par exemple placés dans le hall des hôtels de haut standing», a précisé le responsable de Ayadi, ajoutant que ces produits accrochent le touriste et captent son intérêt. Selon ce responsable, il est impératif pour l'artisan de connaître le centre d'intérêt du touriste et les standards que les gens demandent, invitant les professionnels du secteur à tirer profit de l'organisation des salons pour «élargir leurs horizons et connaissances». Lors des débats, la nécessité pour les jeunes artisans de nouer des relations avec les dispositifs de soutien à l'emploi tels l'ANGEM, l'ANSEJ et la CNAC a notamment été mise en évidence, ainsi que les facilitations accordées dans ce cadre. Il faut dire que depuis les mesures d'encouragement initiées par la tutelle pour booster cette activité, les jeunes de Aïn Defla manifestent ces derniers temps un véritable engouement pour les métiers traditionnels. Ce qui pourrait contribuer à la préservation du patrimoine de la région.