Engouement - Ils sont plus d'une centaine de jeunes à obtenir le diplôme de pâtissier à l'issue d'une formation de plusieurs mois. Les formations en pâtisserie traditionnelle, dispensées par la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) de Constantine, attirent un nombre de plus en plus important de jeunes désireux de bénéficier d'un diplôme pour activer dans ce domaine, a indiqué, hier, à l'APS, le président de cet organisme. S'exprimant en marge d'une cérémonie de remise d'attestations de succès, à 110 artisans pâtissiers, Nasreddine Benarab a précisé que la confection des gâteaux traditionnels est une activité devenue «non seulement un créneau rentable, mais aussi un vecteur de conservation d'un savoir ancestral, jalousement sauvegardé, notamment par les femmes constantinoises». Plus de 300 jeunes s'intéressent à ce métier, en pleine expansion dans la wilaya de Constantine, et s'inscrivent annuellement à l'école de formation de la CAM de Constantine, a déclaré le même responsable lors de cette cérémonie organisée au Palais de la culture Malek-Haddad. Ces artisans, qui ont suivi une formation d'une année pourront bénéficier de crédits bancaires pour l'acquisition des équipements dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et créer leur microentreprise spécialisée, sous la supervision de la CAM, selon le même responsable, qui a rappelé que 1 252 jeunes artisans pâtissiers ont été formés, par la CAM de Constantine depuis 2003. Nadjet, une jeune artisane ayant suivi une formation à la CAM de Constantine, propriétaire d'un magasin spécialisé dans la confection de gâteaux traditionnels et modernes, rencontrée par l'APS, souligne que les affaires «marchent très bien» dans ce créneau, particulièrement en été, saison des fêtes et des mariages. «Mon carnet de commandes est bien plein et il y a même des clientes qui viennent commander des gâteaux pour les envoyer à leurs parents où à leurs proches vivant à l'étranger», affirme Nadjet, faisant fi de la désapprobation de sa maman, Fouzia, qui avoue préférer les gâteaux «faits maison» et qui regrette l'ambiance bon enfant qui présidait, dans tous les foyers constantinois à la veille des fêtes familiales, à la préparation des petites sucreries «faites main», entre amies s'échangeant volontiers des recettes.