Les participants à la 2e journée du colloque international sur «La résistance algérienne dans les écrits de l'autre 1830-1962», ont insisté, hier, à Mostaganem, sur la nécessité de créer des archives sur l'histoire de la Résistance algérienne pour préserver la mémoire collective. L'universitaire d'Alger, Abdelhamid Bourayou, a appelé à la mise en place d'une base de données sur l'histoire de la Résistance algérienne, en matière de géographie, d'histoire et aussi de l'élément humain (personnalités). «Il faut élargir la recherche sur l'histoire de la Résistance algérienne et s'intéresser aux zones d'ombre et aux personnes qui n'ont jamais été citées à ce jour», a indiqué M. Bourayou, insistant sur la nécessité de traiter la question des mouvements populaires et de la résistance à travers les arts et l'oralité. Pour sa part,Tayeb Ould Laroussi, de la bibliothèque de l'Institut du monde arabe (Paris, France), a mis l'accent sur l'impérative «relecture des écrits français traitant de la Résistance et de la Révolution algériennes», estimant que ces écrits «altèrent l'histoire et l'image de l'Algérie». Le conférencier a également plaidé pour la publication et la traduction de documents et d'études d'écrivains (étrangers) qui ont soutenu la Révolution algérienne. Pour sa part, le professeur Abdelkrim Madjeri, de l'université de Menouba (Tunisie), a affirmé que la Résistance et la Révolution algériennes «sont un modèle pour les mouvements de libération dans le monde», indiquant que la Guerre d'Algérie «a inspiré des écrivains et des poètes arabes d'Egypte, d'Irak, de Syrie, du Maroc, de Tunisie et autres qui lui ont consacré une grande part dans leurs œuvres, en tant que Révolution ayant marqué le XXe siècle». Initié par le laboratoire des études linguistiques et littéraires de l'université de Mostaganem, ce colloque enregistre la participation de professeurs des universités, outre d'Algérie, pays organisateur, de Tunisie, d'Irak, de Libye, d'Arabie saoudite et du Maroc.