Les participants au colloque international sur "La résistance algérienne dans les écrits 1830-1962" ont plaidé mardi à Mostaganem pour l'encouragement des écrits historiques, littéraires et culturels qui traitent de la résistance et de la révolution algérienne pour la préservation de la mémoire collective et sa transmission aux générations futures. Lors de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la célébration du 50ème anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale et le 58ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution de libération nationale, l'accent a été mis sur l'importance de s'intéresser avec détails aux faits de la résistance populaire au 19ème siècle et à la guerre de libération, ainsi qu'à l'histoire orale et les soumettre à la recherche scientifique. Les participants ont également insisté sur la nécessité de glorifier les résistances populaires et la révolution, appelant à poursuivre les recherches sur des faits historiques non encore abordés par les chercheurs et à les enregistrer partant de leur importance comme grand legs pour les générations montantes. Dr. Abdelmadjid Bourayou de l'université d'Alger a souligné que la révolution algérienne a contribué au changement des mentalités et à l'émergence de positions critiques de la pensée coloniale dominante au XXème siècle, insistant sur la nécessité de faire la distinction entre les formes de la résistance et la révolution. A son tour, Dr. Bachir Bouyedjra de l'université d'Oran a estimé que la révolution "était, est et restera une œuvre ayant marqué le vingtième siècle et une référence enseignée dans toutes les universités du monde", exhortant également à encourager l'enregistrement de l'histoire de la résistance et de la révolution algérienne et son étude académique, dans la perspective de préserver la mémoire nationale. Dr. Bouchaib Essaouri du Maroc a souligné que la résistance et la révolution algériennes "ont inspiré un grand nombre d'écrivains, de poètes, de dramaturges, de romanciers dans leurs oeuvres de créativité", tout en rappelant le rôle joué par le Maroc en soutenant la révolution algérienne. Le colloque de deux jours, organisé par la faculté des lettres et des arts de Mostaganem en coordination avec le laboratoire des études linguistiques et littéraires d'Alger, vise à faire la lumière sur ce qui a été écrit par les Algériens, les arabes et autres poètes, romanciers, voyageurs et penseurs sur les résistances populaires et la révolution algérienne. Cette rencontre a pour objectif également de faire connaître le rôle civilisationnel de l'Algérie d'hier et d'aujourd'hui dans les mouvements de libération, la diffusion de la culture de la paix et de la coexistence et de la consécration du principe de l'acculturation et de l'interaction entre les peuples, selon les organisateurs. Trois principaux axes sont proposés au débat : "La résistance algérienne dans le discours poétique arabe et mondial", "La résistance algérienne dans le discours narratif arabe et universel" et "La résistance algérienne aux yeux des voyageurs arabes et étrangers". Une série de conférences traiteront, en autres, de "La résistance algérienne aux yeux des médias arabes", "L'Algérie et la guerre de libération dans le récit de Jordanie", "La résistance algérienne de l'avis de certains écrivains et hommes de lettres turcs" et "L'image de l'Algérie révolutionnaire dans la poésie de Moufdi Zakaria", "La littérature populaire et la résistance". Prennent part à ce colloque, des professeurs et des chercheurs d'Algérie, de France, de Tunisie, du Maroc, de Turquie et de Jordanie.