Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Histoire, société, arts et lettres au cœur de la rencontre «Algérie 50 ans après : Libérer l'histoire» A travers une soixantaine d'interventions de chercheurs et universitaires
La première journée de la rencontre «Algérie 50 ans après : Libérer l'histoire» sera essentiellement marquée par des interventions autour d'une approche sociohistorique. La première séance sera présidée par Naget Khadda, membre du comité scientifique de la rencontre, professeur à l'Université d'Alger, directrice de l'équipe Adisem, maître de conférences à l'Université Paul Valéry à Montpellier. La première intervention sera donnée par Hartmut Elsenhans, politologue et économiste allemand, venu de Berlin pour présenter une conférence intitulée : «Illusions françaises dans la guerre d'Algérie et nostalgies d'antan dans son historiographie versus structures d'une décolonisation inévitable». Manthia Diawara, professeur de littérature à New-York et écrivain d'origine malienne lui succédera pour présenter : «De la Nation au panafricanisme». Ensuite l'historien algérien Mohamed El Korso abordera la thématique «Libérer l'histoire : une question de méthode».Au cours de cette première séance, il y aura également l'intervention intitulée : «Nécessité et conditions d'une réflexion commune sur l'histoire des rapports franco-algériens», de Paul Siblot, professeur émérite en sciences du langage de l'Université de Montpellier. Cette séance sera clôturée par le politologue Belaïd Abane, professeur des universités en médecine, diplômé de sciences politiques, qui posera la problématique «L'indépendance 50 ans après. Comment aller au-delà des deux moments fondateurs de l'Etat national algérien moderne : Novembre et la Soummam ?»Lors de la deuxième séance, le sociologue Ahmed Banaoum présentera sa conférence intitulée «Mémoire, identité, sciences du passé et pouvoirs». Ahmed Banaoum est professeur de sociologie à l'Université de Perpignan depuis 1997. Auparavant, il a été chercheur à l'Université d'Alger de 1975 à 1989. Il a aussi été directeur et refondateur du Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques d'Alger (Cnrpah). Pour sa part, l'historien Nicolas Bancel, spécialiste de l'histoire coloniale et de l'histoire du corps, abordera dans son intervention la thématique de la «Réception en France des études postcoloniales». Quant au géographe Nadir Boumaza, spécialiste de géographie urbaine à l'Institut de géographie alpine de l'Université de Grenoble, il présentera une «Réflexion sur les processus d'historicisation du fait colonial et de la guerre de libération». La séance sera clôturée par le duo Siari-Tengour Ouanassa, chargée de recherche, magister en histoire et spécialiste en histoire sociale contemporaine à l'Université de Constantine, et Fouad Souffi, historien, maître de recherche au Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran et ancien directeur du Centre d'archives régional d'Oran. Les deux universitaires mettrons en exergue «Les mémoires de l'Histoire» alors que Touilli Mohammed abordera l'«Exemplarité et actualité du combat du FLN durant la Guerre de libération nationale (1954-1962)».Dans l'après-midi, la troisième séance débutera par la conférence de Marc Perrenoud, docteur ès lettres de l'Université de Genève, sur l'«Historiographie suisse sur la guerre d'Algérie». L'historien Fritz Tauberts de l'Université de Dijon prendra le relais pour parler de «Contribution à la recherche sur le phénomène de décolonisation : la situation diplomatique entre RFA, RDA, France et Algérie en guerre». Le sociologue et historien Laszlo Nagy de Budapest posera la problématique : «L'indépendance : renaissances nationale et sociale. Quel projet de société pour l'Algérie et les pays du tiers-monde dans les années 1960 ?» Pour sa part, l'historien marocain Aziza Mimoun, professeur d'histoire contemporaine à la Faculté des Lettres et des Sciences de Meknès, présentera «Le Maroc et la guerre d'indépendance algérienne». Quant à la conférence de Hédi Bekkouche, elle portera sur «La Tunisie et la guerre d'indépendance algérienne». La quatrième séance sera ouverte par le sociologue Kamel Chachoua de l'Université d'Aix-en-Provence qui abordera l'«Emigration vers la France et structures coloniales en Algérie». Omar Carlier, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris VII Denis Diderot, a choisi, lui, de présenter «La réunion des 22, sociologie de groupe et logique de l'action».Par ailleurs, le rapport des intellectuels avec l'Algérie sera au centre des interventions de Rafik Chekkat qui présentera une lecture comparée sur la «Tradition des opprimés, histoire et critique de la notion de progrès chez Frantz Fanon et Walter Benjamin». Quant au fils de Frantz Fanon, Olivier Fanon, il posera l'épineuse question : «Pourquoi Frantz Fanon dérange-t-il 51 ans après ?». Jean Salem, philosophe, professeur à la Sorbonne et directeur du Centre d'histoire des systèmes de pensée moderne décortiquera «L'Algérie dans le parcours d'intellectuels français : (Derrida, Labica…)».La deuxième journée de la rencontre débutera tôt dans la matinée. Le premier à intervenir sera le sociologue et historien Tuomo Melasuo, d'Helsinki, qui présentera «La Guerre d'Algérie et la sensibilisation des pays nordiques à la décolonisation». Il sera suivi par l'historien Didier Guignard de Marseille dont la conférence est intitulée : «Appréhender la colonisation foncière au-delà du face à face franco-algérien». De son côté, Omar Bessaoud, enseignant-chercheur, de l'Université de Montpellier, mettra en exergue la situation de «La paysannerie algérienne dans l'agriculture coloniale». Quant à Zineb Ali-Benali qui est professeur de littérature à l'Université Paris VIII-Vincennes, spécialiste de la francophonie et des écritures postcoloniales, elle posera la problématique : «Les femmes d'Algérie dans les luttes et les résistances nationales. Quel genre d'histoire ?»La sociologue italienne Paola Palladino restera dans la thématique de la femme avec «Mémoire et silence sur la participation des femmes à la lutte de libération nationale». La sixième séance abordera des thématiques essentiellement portées sur le rôle de la société civile dans l'histoire algérienne. Dans cette optique, le sociologue Omar Derras de l'Université d'Oran analysera le mouvement associatif à travers son intervention : «Participation sociale et vitalité associative en Algérie.»Quant au sociologue tunisien Habib Belaid, il présentera : «La ‘‘société civile'' en Tunisie : rupture et continuité (époque coloniale et postcoloniale).» Le sport sera également au programme de cette séance avec la réflexion du politologue Youcef Fates intitulée «L'état des lieux du mouvement sportif en 1962 : héritage et reconstruction.» L'historienne algérienne Dalila Aït-El-Djoudi de l'Université de Béjaïa abordera, elle, «Le cas des prisonniers de l'ALN» alors que sa collègue Soraya Belhadef parlera des «Manifestations de décembre 1960». La septième séance abordera plusieurs thématiques consacrées aux liens entre le passé, le présent et l'avenir dans les relations algéro-françaises. Ainsi, Gilles Manceron, historien français spécialiste du colonialisme français et journaliste, abordera la brûlante question de «La nécessaire reconnaissance par la France des crimes de la colonisation et la remise en cause des histoires officielles». Dans la même veine, Claire Mauss-Copeaux, historienne spécialiste de la mémoire des conflits, agrégée d'histoire et chargée de recherche au Cnrs, posera la problématique de l'écriture de l'histoire à travers son intervention «Au-delà des représentations partisanes et des dénis actuels, comment construire un récit historique ? L'exemple du 20 août 1955 et de ses suites». Enfin, Jean Maurice Monnoyer, philosophe, maître de conférence à l'Université Grenoble 2, présentera : «De l'état de guerre à l'Etat souverain : réflexion sur la souveraineté dans le cadre de l'histoire algérienne depuis 1830». Lors de cette séance, Kmar Bendana, chercheuse permanente à l'Institut supérieur d'histoire du mouvement national à l'Université de Tunis I et professeure d'histoire contemporaine à l'Université de Tunis, présentera «Les mémoires politiques : naissance et contours d'un genre». Dans le même registre, l'écrivain algérien Abdelâalim Medjaoui abordera l'expérience de l'«Itinéraire d'un universitaire dans les rangs du Front et de l'Armée de libération nationale». La huitième séance de cette deuxième journée de la rencontre abordera différentes facettes de l'histoire de la société algérienne au début de la colonisation et des écrits du penseur Ibn Khaldoun. L'historien Benjamin Brower de l'Université de New-York abordera la thématique du «Hadj durant la période coloniale», alors que l'écrivain Sid Ahmed Mebarek Ben Allel reviendra sur «la mort de Mohammed Ben Allel le 11 novembre 1843». Pour sa part, l'historien tunisien Khaled Kchir, spécialiste du Moyen-âge musulman, enseignant-chercheur à l'Université de Tunis, exposera une réflexion intitulée : «Lectures d'Ibn Khaldoun aux XIXe et XXe siècles». Dans le même ordre de pensée, Brahim Chibouh de l'Université de Tunis reviendra sur «les tribus décrites par Ibn Khaldoun». La troisième est dernière journée de la rencontre sera, elle, globalement consacrée à la représentation de l'Algérie dans les arts en général et notamment l'imprégnation de cette mémoire dans les textes et les images. Le ton sera donné dès le début de la journée avec Lydie Diakhaté, Franco-sénégalaise diplômée en anthropologie visuelle, qui parlera de «L'histoire pour mémoire et l'autonomie de l'art». Quant à l'écrivain algérien et professeur de littérature Benamar Médiène, il abordera la notion des «Arts vivants comme représentations de la société et de l'Algérien». Pour sa part, l'historienne française Marie Chominot, docteur en histoire contemporaine, spécialiste des pratiques et des usages de la photographie pendant la guerre d'indépendance algérienne et des rapports entre photographie et histoire, interviendra dans son domaine à travers sa conférence sur «L'indépendance par l'image». Le cinéma et la guerre sera abordé par Jacques Choukroun. Dans la même optique, Sébastien Denis, professeur en cinéma à l'Université d'Aix-en-Provence présentera «Des images pour libérer l'histoire». La dixième séance sera consacrée au rapport entre la littérature et l'histoire. Dans ce contexte, Mourad Yelles ouvrira le débat avec l'«Identité nationale et patrimoine littéraire en Algérie». Naget Khadda, professeure de littérature, se focalisera sur «Les écrivains de la décennie 50 : écrivains de la conscience nationale». Dans la même veine, Habib Tengour, poète, écrivain et anthropologue, qui vit entre la France et l'Algérie, présentera «Parcours de poésie en Algérie de 1972 à 1994».L'art pictural s'invitera dans cette séance avec la conférence de l'historienne Anissa Bouayed «Le don des peintres d'Algérie en 1964 : espoirs et déconvenues d'une internationale de l'art ?» Cette palette sera complétée par la conférence de la poétesse, romancière et essayiste, haïtienne Elvire Maurouard intitulé «La Présence d'Haïti au Premier Festival panafricain d'Alger de 1969» et celle de l'Algérien Abdelhakim Meziani sur le rôle de Médina dans le mouvement national. La onzième séance abordera des thématiques principalement liées à la linguistique. Ainsi, le sociologue Mustapha Haddab, spécialiste de la question, présentera une réflexion intitulée : «Pour une histoire de la question linguistique». L'historien et sociologue Farid Benramdane de l'Université de Mostaganem parlera de la toponymie dans sa conférence «Dénomination, transition et institutions en Algérie». L'historien et sociologue Brahim Atoui abordera également la question de la toponymie alors que sa collègue Ouarda Yermeche de l'Université Tizi Ouzou présentera «Patronymie : du syndrome nominal à la carence nominative». Pour sa part, l'historienne et sociologue de l'Université de Constantine Yasmina Zemouli axera son intervention sur l'«Etat civil et patronymisation». La dernière séance de cette rencontre reviendra sur la question des pieds-noirs à travers les interventions de Abdelmadjid Merdaci, docteur d'Etat en sociologie, enseignant-chercheur à l'Université des Frères Mentouri de Constantine et écrivain, et du journaliste et écrivain Français Pierre Daum.Par ailleurs, le Tunisien Mabrouk Jebahi abordera la question de «La jeunesse et la perception du nationalisme en Tunisie» et enfin Smaïl Hadj Ali reviendra sur «Le traitement de la ‘'crise algérienne'' de la décennie 1990 par la sphère savante française». Il est à noter que la clôture des travaux de la rencontre sera marquée par la projection du film la Traversée d'Elisabeth Leuvrey. S. A.