Scandale - Il n'y a que le ministre des Transports Amar Tou qui n'avait rien vu à l'époque de son inauguration. Des malfaçons sont constatées à plusieurs niveaux de la nouvelle aérogare de l'aéroport Mohamed-Boudiaf de Constantine. Les entreprises ayant participé à sa construction doivent être «rappelées pour les corriger», a indiqué hier, le wali de Constantine. Celui-ci qui inspectait cette infrastructure, a estimé que des «imperfections visibles au niveau des aménagements extérieurs, des vitrages et autres» sont «inadmissibles» pour un projet qui a «coûté la bagatelle de 3,2 milliards de dinars et qui, de surcroît constitue, la vitrine de la troisième métropole du pays». Avant lui, au même poste de wali de Constantine, Abdelmalek Boudiaf (actuel ministre de la Santé), n'avait pu dissimuler son ire en se rendant sur le chantier de la même nouvelle aérogare. «Il est devenu honteux pour moi d'accompagner des journalistes pour inspecter ce chantier», avait-il répliqué à l'adresse des responsables concernés par l'exécution des travaux de réalisation de la nouvelle aérogare et également du nouveau salon d'honneur de l'aéroport Mohamed-Boudiaf et ce, à la fin d'une tournée effectuée dans la commune du chef-lieu de wilaya dans le but d'examiner certaines opérations de développement local. La nouvelle aérogare de l'aéroport Mohamed-Boudiaf avait été, pour rappel mise en service en juin dernier par l'ex-ministre des Transports Amar Tou qui, contrairement aux constats de l'actuel wali de Constantine, n'avait rien constaté de toutes ces imperfections». Bien au contraire, au cours de la cérémonie organisée à cette occasion, en présence du secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse, Belkacem Mellah, et des autorités locales, M. Tou avait salué «les compétences algériennes» qui ont donné naissance à cette infrastructure. «C'est un bureau d'études, des entreprises et des matériaux de construction locaux qui ont conçu et réalisé cette aérogare qui est aussi un symbole du développement du pays», avait-il souligné. Inspectant ce nouvel édifice réalisé à quelques encablures de l'ancienne aérogare, Amar Tou avait considéré que cette réalisation constitue désormais «une nouvelle et belle vitrine» offerte par la capitale de l'Est aux voyageurs. Se félicitant de l'architecture aussi avenante que fonctionnelle de cette aérogare, dotée d'équipements et d'installations de «dernière génération» et de mobilier «haut de gamme», le ministre a salué les efforts fournis par des paysagistes et des architectes spécialisés pour le traitement de l'environnement immédiat de l'aérogare. Cette dernière, qui s'étend sur une superficie de plus de 80 000 m2, est conçue pour accueillir plus d'un million de voyageurs par an. Un investissement public de 2,954 milliards de dinars a été nécessaire, après plusieurs réévaluations, pour sa construction et son équipement. Quant à l'ancienne aérogare, elle sera réhabilitée et consacrée aux vols domestiques et au transport des hadjis vers les Lieux Saints de l'islam.