Comparaison - Si en France, le départ de cinq entraîneurs depuis le début de saison suscite des interrogations et des inquiétudes, que dire du championnat algérien qui bat tous les records. Le départ le week-end dernier de deux nouveaux entraîneurs de la Ligue 1 française, que sont Elie Baup (O. Marseille) et Jean Fernandez (Montpellier), qui viennent s'ajouter à Fabrizio Ravanelli (Ajaccio), Eric Hely (Sochaux) et Daniel Sanchez (Valenciennes), a suscité interrogations, inquiétudes et un grand débat dans le milieu du football dans l' Hexagone. La presse rue dans les brancards pour dénoncer un sale temps pour les entraîneurs, alors que les instances tentent d'analyser la situation, d'autant que dans les championnats majeurs en Europe (Premier League, Liga, Bundesliga et Calcio), la France tient la tête d'affiche avec cinq limogeages devant les autres compétitions. Que dire de notre championnat, qui s'apprête à battre tous les records avec ce chiffre effroyable de 13 entraîneurs utilisés, pour ne pas dire limogés, remerciés, démissionnés... en 13 journées ! Pis encore, trois clubs en sont déjà à leur troisième coach, à commencer par l'ESS, qui après Hubert Velud et Jean-Christian Lang a jeté son dévolu sur Rabah Saâdane, avec la perspective de devenir le directeur technique sportif dans six mois ( !). La JS Saoura, aussi, qui a consommé Abdelkader Amrani, lors de la 1re journée et une victoire, suivi de Ali Mechiche, est en contact avancé avec le Français Alain Michel qui, apparemment, n'a d'offres que des clubs algériens. Il fait d'ailleurs partie de cette catégorie d'entraîneurs étrangers qui ne font que tourner en rond dans différents clubs de notre championnat, sans faire leur trou ailleurs. Quant au CRBAF il s'est déjà séparé de Liamine Bougherara et Saïd Hammouche avant de jeter son dévolu sur Aziz Abbès pour tenter de sauver les meubles et le club de la relégation qui lui tend les bras. Dans ce décor dramatique pour le football algérien, dont la vitrine est illustrée par l'équipe nationale et sa qualification pour le Mondial-2014, seuls quatre clubs n'ont pas encore opéré de changement d'entraîneurs pour le moment, mais cela ne signifie pas pour autant qu'ils sont à l'abri d'un limogeage ou d'une séparation à «l'amiable». Il s'agit de la JSK qui tient la route avec Aït Djoudi, le MCEE, qui fait toujours confiance à Iaïche, le CRB et le protégé Miguel Gamondi et enfin l'USMH et son mentor qui résiste à toutes les tempêtes, Boualem Charef. Parmi ces entraîneurs, on peut dire que l'Argentin Gamondi est le plus précaire compte-tenu des résultats du Chabab cette saison et son élimination prématurée le week-end dernier en Coupe d'Algérie, au moment où d'autres sont déjà sous pression s'ils n'arrivent pas à redresser la barre, à l'image du Tunisien Nabil Kouki qui fait de moins en moins l'unanimité au CABBA. Cela ne sert à rien de rappeler ici la liste «morbide» des coaches déjà utilisés par nos clubs, mais il faut reconnaître que les instances de notre football, occupées ailleurs, ne semblent pas du tout offusquées ni inquiétées par cette situation qui ne s'inscrit nullement dans le développement du sport-roi dans notre pays. Quand sous d'autres cieux des cellules de crise sont mises en place pour examiner et analyser une telle situation, chez nous la valse des entraîneurs, dictée par la rue et par des dirigeants qui n'ont souvent de dirigeant que le nom, fait partie désormais du décor et de la gestion désastreuse de notre football. USMA Bouazza nie tout contact avec la JSK Le milieu offensif de l'USMA, Feham Bouazza, s'est dit «disposé» à accepter n'importe quelle décision de la direction, qui songe à le libérer lors de la prochaine période des transferts d'hiver. «Pour le moment, on ne m'a rien signifié du côté de la direction, mais je suis prêt à accepter n'importe quelle décision. Si les dirigeants veulent se séparer de mes services, je partirai avec le sentiment du devoir accompli», a-t-il indiqué à l'APS. Commentant les dernières informations faisant état d'un transfert à la JSK, le joueur estime qu'il n'y a rien de concret. «Je n'ai eu aucun contact officiel de la part de la JSK. En revanche, j'ai été sollicité par deux formations, dont une évoluant en Ligue 2», a-t-il ajouté. Le jeune attaquant, Mehdi Benaldjia est également concerné par un éventuel transfert vers un autre club lors du mercato d'hiver qui s'ouvrira dimanche prochain. En outre, deux autres éléments sont cités comme libérables du club algérois, en l'occurrence l'attaquant Ziaya, et le défenseur Benamara, qui ne sont plus convoqués pour les matches de l'USMA depuis plusieurs semaines. CRB Gamondi plus que jamais sur la sellette L'entraîneur du CRB, l'Argentin Angel-Miguel Gamondi, est contraint, pour rester à son poste, de réussir deux bons résultats lors des deux prochains matches de championnat, coïncidant avec la fin de la phase aller. Les Rouge et Blanc de la capitale auront à effectuer deux déplacements consécutifs. D'abord, ils affronteront, à Oran, le MCO, ce samedi pour le compte de la 14e journée, avant de se déplacer à Béjaïa, une semaine plus tard, pour donner la réplique à la JSMB. Une décision prise à l'issue d'une réunion d'urgence du conseil d'administration, présidée par son nouveau premier responsable, Réda Malek, qui occupait, jusque-là, le poste de directeur général de la SSPA. Les Belouizdadis restent sur une série de quatre matches sans la moindre victoire, ainsi qu'une élimination au stade des 32es de finale de la Coupe d'Algérie face au MOB. Hier, les protégés de Gamondi ont disputé un match amical face à la sélection mauritanienne, au stade de la Protection civile de Dar El-Beida, et se sont inclinés par la plus petite des marges. Une rencontre qui a permis à Gamondi de superviser les deux joueurs émigrés mis à l'essai, à savoir Mehdi Benheddouche et Yasser Aït Yahia. Aucune décision n'a encore été prise concernant les deux joueurs en question, et cela devrait se faire dès le retour de l'équipe de son déplacement d'Oran. USMBA Bira n'ira nulle part Le président de l'USMBA, Djilali Bensenada a affirmé hier que son entraîneur Abdelkrim Bira, annoncé démissionnaire, était toujours en place, et a dirigé la séance d'entraînement de ce jour en vue du match en déplacement face à l'USMB, vendredi. «Certes, Bira n'a pas assisté aux entraînements de lundi, mais ce n'est pas la première fois qu'il s'absente, car étant occupé. Il a néanmoins repris le plus normalement aujourd'hui (hier). En tant que président de l'USMBA, je n'ai reçu aucune lettre de démission de la part de Bira avec lequel j'ai discuté à l'issue du match de Coupe de samedi passé, mais à aucun moment il n'a évoqué son éventuel départ», a déclaré Bensenada. Le technicien algérois a laissé entendre dans la presse qu'il était démissionnaire, et son absence lors de la séance de reprise de lundi a amplifié la polémique à propos de son avenir avec les Vert et Rouge. CSC : il devra épauler Lemerre Le Tunisien Reda Jeddi depuis hier à Constantine Le technicien tunisien, Reda Jeddi, l'ancien adjoint de Roger Lemerre à la barre technique de l'équipe nationale de football de Tunisie de football puis du CSC, est, depuis hier, à Constantine, à indiqué l'APS le président du conseil d'administration du club, Yacine Fersadou. L'arrivée de Jeddi tend à confirmer que l'ancien sélectionneur de l'équipe de France, championne d'Europe en 2000, effectuera bien son retour au doyen des clubs de l'Est algérien dans les prochains jours, en remplacement du Franco-Italien Diego Garzitto. Fersadou avait indiqué à l'APS plus tôt dans la journée d'hier, que Roger Lemerre «a donné son accord de principe pour revenir au CSC et qu'il avait reçu une invitation pour se déplacer à Constantine afin de finaliser éventuellement son contrat dès l'obtention de son visa». Fersadou n'écarte pas l'idée de voir Lemerre assister, samedi à Constantine, au match, CSC-MCA, comptant pour la 14e journée du championnat «en tant qu'observateur».