Avenir - Allez, osons la question : Halilhodzic ne risque-t-il pas de rater le prochain Mondial s'il continue à faire des déclarations et des sorties médiatiques inappropriées ? A six mois de l'entrée en lice des Verts au Mondial brésilien face à la Belgique, la relation entre le sélectionneur national, Halilhodzic, et le président de la FAF, Raouraoua, n'est pas idyllique comme elle l'a été auparavant. Dans l'entourage de la FAF, on affirme que le patron des Verts aurait, à plusieurs reprises, dérapé, que ce soit dans ses déclarations aux différents médias ou dans son comportement. Que ce soit au sujet de l'EN, du football algérien ou bien de son avenir à la tête de la sélection, notamment après le Mondial. Cela fait un moment qu'un froid sibérien a glacé les relations entre les deux hommes, au point qu'ils évitent de se parler. Raouraoua avait, rappelons-le, placé la barre un peu haut pour le sélectionneur en fixant une qualification au deuxième tour comme objectif au Brésil, un objectif que ne partagerait pas Halilhodzic si on se réfère à ses déclarations. Situation qui a engendré une embrouille et des incompréhensions au sein de l'opinion, irritée par les sorties du sélectionneur, jugées défaitistes et dévalorisantes de l'image du football algérien, qui, malgré ses difficultés actuelles et son retard sur le plan interne, a toujours joui d'une reconnaissance et d'une respectabilité. Autre nouveau point de discorde qui se profile à l'horizon, en plus des menaces lancées à certains internationaux de ne pas jouer le Mondial (à l'image de Belfodil), c'est celui de ce match amical contre le Portugal, le 5 mars prochain à Madrid. Le sélectionneur ne partagerait, apparemment pas ce choix, alors que les fédérations des deux pays avaient fini par conclure un accord pour la tenue d'un tel sommet. Du coup, des voix au sein même du bureau fédéral ont laissé entendre que si Halilhodzic continuait à se comporter de la sorte, il risquerait tout simplement sa place et ne ferait pas le prochain Mondial. «S'il considère qu'il a une meilleure équipe que celle de Rabah Saâdane, que cette équipe joue mieux et qu'elle est plus forte, qu'il est le meilleur entraîneur au monde, il n'a qu'à nous démontrer son génie et qualifier la sélection au second tour !», s'est permis une voix qui a requis l'anonymat. Et de poursuivre : «Il a été déjà frustré d'avoir raté un Mondial, et s'il veut l'être une seconde fois, il n'a qu'à continuer à se comporter de la sorte. En tout cas, il est dans le viseur de plusieurs responsables, à commencer par Raouraoua qui, à tout moment, peut le remplacer. Il y a six mois qui nous séparent du Mondial, trois matches et un mois de préparation en mai- juin, n'importe quel grand entraîneur serait capable de relever le défi.» Alors Halilhodzic est averti, et un homme averti en vaut deux. Normalement. Le conflit Tasfaout, l'autre point de discorde Un autre point de discorde vient s'ajouter aux relations entre le président et le sélectionneur, celui de la désignation d'Abdelhafid Tasfaout au poste d'entraîneur adjoint. Selon des sources crédibles, Raouraoua n'aurait pas apprécié le choix de Vahid, non pas parce que Tasfaout ne remplit pas les conditions, mais il voulait que ce soit un autre technicien, en l'occurrence Toufik Korichi qui était le superviseur attitré des Verts durant la campagne de qualification pour le prochain Mondial. La FAF n'a pas, pour le moment sur son site, annoncé cette désignation de Tasfaout qui ne sera validée que mardi prochain lors de la réunion du bureau fédéral, si le président donne son accord. Si tel est le cas, Halilhodzic sera mis encore une fois devant ses responsabilités et assumer ses choix.