Stage - Une cinquantaine de joueurs, constituant le vivier de cette sélection, sont regroupés depuis hier à Sidi Moussa en prévision des préparatifs pour les éliminatoires des JO 2016. L'EN U21 réussira-t-elle la même performance en décrochant son billet pour les jeux Olympiques de Rio de Janeiro de 2014, comme l'a fait son aînée de la sélection A, qui, elle, s'est qualifiée pour le Mondial FIFA 2016 au pays de la samba ? C'est en tout cas l'objectif de la DTN que dirige depuis l'été dernier Saïd Haddouche, surtout que la dernière qualification d'une équipe algérienne remonte à ... 1980 (JO de Moscou), où les Verts avaient atteint les quarts de finale ! Et c'est à la génération des joueurs nés en 1993 et 1994 qu'échoit cette mission de relever le défi lors des prochaines éliminatoires de la zone Afrique. Pour ce faire, la DTN a mis en place un programme de prospection à travers le suivi des joueurs évoluant au sein de tous les clubs, sous l'œil d'une vingtaine de techniciens chevronnés durant trois mois et à travers plusieurs stades du territoire national. Au terme de cette large prospection, 135 joueurs ont été retenus dans un premier temps avant d'en choisir parmi eux 80, qui ont fait l'objet de deux citations au moins dans des stades différents par des techniciens. Cette opération, comme l'a indiqué Toufik Korichi, membre de la DTN, a abouti à la sélection de 52 joueurs qui seront, à leur tour, regroupés durant un stage d'évaluation au CTN de Sidi Moussa en présence d'une quinzaine de techniciens pour en tirer le must, soit une liste de 35 à 40 joueurs qui constitueront le véritable vivier dans lequel seront puisés les éléments de la sélection des U21. Pour rappel, 160 joueurs de cette catégorie évoluent, parmi 800, au sein des formations seniors des Ligues 1 et 2 professionnelles, alors que 55 % des 52 éléments retenus pour le stage de Sidi Moussa (du 25 au 29 janvier 2014) sont issus de l'Académie de la FAF. «Cela prouve la qualité du travail réalisé au sein de cette équipe», a indiqué Korichi. Il a aussi affirmé que c'est aux clubs qu'incombe la mission de formation afin d'en faire profiter les différentes sélections nationales. Or, ce chaînon est celui qui manque aujourd'hui dans notre football national, d'où le recours incessant aux footballeurs nés et formés à l'étranger, notamment en France. Jusqu'à un passé récent, le recours aux joueurs expatriés ne concernait que la sélection A, avant d'étendre cela aux sélections espoirs et aux autres jeunes catégories. Cette situation problématique a «forcé» la FAF à monter son Académie, alors que ce n'est pas dans ses prérogatives de le faire et de suppléer au travail des clubs. Ce qui explique d'ailleurs la régression de notre sport roi qui tourne le dos aux compétitions continentales des jeunes catégories (forfait des sélections des U15 et U17) et à celles des clubs (Ligue des Champions et Coupe de la CAF). Il est temps de revoir toute la stratégie dédiée à la formation et de s'inspirer de ce qui se fait de mieux ailleurs, comme en Allemagne, où depuis dix ans l'attribution des licences pour les clubs de Bundesliga 1 et 2, est conditionnée par l'obligation d'investir dans la formation. Au total, ce sont 700 millions d'euros qui ont été investis avec tous les résultats que connaissent toutes les sélections et les clubs (dernière finale de C1 entre le Bayern et le Borussia Dortmund). La question Quel staff pour cette sélection ? Depuis le limogeage de Jean-Marc Nobillo, après la dernière CAN, son remplacement ne s'est encore pas fait, pour des raisons qu'on ignore. Espérons seulement que d'ici au début des éliminatoires, le nouveau staff technique sera désigné, car il est invraisemblable qu'on mette la charrue avant les bœufs. En effet, il est inconcevable que le staff technique ne soit pas associé à la sélection des joueurs susceptibles de composer cette sélection, même si ce sont des prospecteurs qui ont un bon coup d'œil qui ont fait le travail en amont, à l'instar des Bensaoula, Belloumi, Merzekane, Kaci Saïd, Chaïb, Zorgane, Boulahdjilet et bien d'autres encore.