Objectif - «La formation actualisée aux techniques modernes et adaptées permet d'élucider les affaires et de faciliter les enquêtes». C'est ce qu'a souligné, hier, le directeur de l'Ecole de police judiciaire relevant de la Gendarmerie nationale, le colonel Mohamed Nadjib Dounia, lors de la cérémonie de sortie de 435 officiers dont 5 étrangers, de son école. La formation obtenue par cette première promotion 2013-2014, en l'espace de 6 mois, permettra de faciliter la tâche aux parties judiciaires à travers les preuves relevées avec précision grâce à un matériel de travail de pointe et des techniques adaptées aux conjonctures actuelles à l'échelle nationale, territoriale et internationale. On cite entre autres, les moyens de scènes de crimes, les mallettes de moulage pour les empreintes de pieds, le prélèvement des traces biologiques, la boîte d'entomologie (insectes), des débris solides et des produits accélérant et même la mallette crime Lite pour dévoiler les preuves non visibles à l'œil nu. La promotion 2013-2014 compte 5 étrangers venus du Mali, de Mauritanie et de Palestine. Le colonel Dounia a appelé la promotion sortante au respect des libertés, au professionnalisme et à veiller à la sécurité de la personne et de ses biens. «L'évolution du phénomène de la criminalité, exige des hommes qualifiés», a-t-il souligné s'adressant aux nouveaux officiers. Pour sa part, le procureur général adjoint de la Cour de Blida, Ahmed Amine-Boughaba, président de la commission des concours à l'école, a rappelé que l'une des missions de ces officiers est le respect des droits de l'homme et des libertés individuelles lors du travail sur terrain et des investigations. La spécificité de l'école, c'est qu'elle a formé un grand nombre d'officiers de police judiciaire. «Ils sont répartis à raison de 3 à 4 éléments par brigade de Gendarmerie nationale. Ce qui facilite davantage les enquêtes et l'élucidation des affaires», a souligné le directeur de l'enseignement au sein de l'école, le colonel Mourad Hafidi. L'Ecole de police judiciaire selon le chargé de communication au sein du commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Kerroud, dispose de 2 types de formation par la spécialisation et la qualification. Pour la spécialisation, l'officier est formé en accidentologie, en techniques d'enquêtes dans les crimes organisés, scènes de crimes incendies et dans les techniques d'audition (les mineurs). La spécialité en accidentologie par exemple permet les reprises des accidents compliqués et surtout ceux n'ayant pas de témoins ni de détails «ce qui contribue dans la valorisation des droits de l'homme et de détecter avec exactitude les droits des victimes même ceux des ayants droit», a expliqué le colonel Kerroud.