Alerte Les forces de sécurité saoudiennes tentent de retrouver les traces de l?otage américain enlevé par Al-Qaîda. Plusieurs maisons ont été perquisitionnées dans les districts d?Al-Suwaidi, Darat Al-Badia et Al-Badr au sud-ouest de Riyad et, au nord de la capitale, dans les quartiers d'Al-Murooj et Al-Maseef, ont indiqué des témoins. Des ordinateurs et des postes de télévision ont été saisis dans certaines de ces maisons, mais il n'a été procédé à aucune arrestation dans l'immédiat, selon les mêmes sources. Les raids des forces de sécurité ont été menés au lendemain de la diffusion sur un site Internet islamiste d'une vidéo montrant l'ingénieur en aéronautique américain Paul Johnson, 49 ans, et menaçant de l'exécuter si tous les militants emprisonnés d'Al-Qaîda n'étaient pas libérés des prisons saoudiennes en l'espace de 72 heures. Les autorités saoudiennes ont refusé de négocier avec les terroristes. Alors que l'ambassade américaine a affirmé qu?elle userait de tous les moyens sans pour autant faire de concession, pour la libération de l'otage. De son côté, le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Nayef Ben Abdel Aziz, a appelé Washington à coopérer davantage avec son pays en matière de renseignement pour lutter contre le terrorisme et Al-Qaîda, dans une interview publiée ce matin par le quotidien français Le Figaro. Le ministre saoudien demande une aide en matière de renseignement par les pays de la coalition. Le prince Nayef a affirmé qu?un «faible pourcentage des organisations caritatives saoudiennes subventionnait des prêcheurs extrémistes à l'étranger», comme les accusent les Etats-Unis. Il citera, dans ce contexte, le cas de la fondation Al-Haramaïn, dissoute début juin par Riyad et accusée par Washington de financer Al-Qaîda, en assurant que ce sont des étrangers, appartenant à cette ONG, qui sont responsables et non ses compatriotes. Interrogé sur les attaques et la prise d?otages de Khobar, durant laquelle trois des quatre auteurs ont réussi à s'enfuir, le prince Nayef a répondu que les autorités saoudiennes ont «choisi de sauver des vies». Selon une source islamiste, le nombre des détenus emprisonnés serait de plus de 700.