Evénement Une conférence internationale sur le terrorisme a été organisée par le gouvernement saoudien à Riyad du 5 au 8 février 2005. Le roi Fahd n'aura pas vécu ses dernières années dans la quiétude et la tranquillité. Al-Qaîda en a décidé ainsi. Première conséquence : des relations plutôt refroidies avec les alliés de toujours, les USA. Les attentats du 11 septembre 2001, dont la majorité des auteurs était des Saoudiens, ont marqué un tournant dans ces rapports. Le triple attentat du 12 mai 2003 visant des complexes résidentiels occidentaux à Riyad ayant fait 35 morts dont 9 Américains, n'a pas arrangé les choses, bien au contraire. Washington ne cachait plus son mécontentement et laissait même entendre que Riyad n?en faisait pas assez pour endiguer le phénomène du terrorisme. Le royaume wahhabite n'a cessé depuis de faire la démonstration de sa bonne volonté de lutter contre ce fléau. La traque a alors commencé au c?ur même de la capitale saoudienne. Il faut dire que, jusque-là, le terrorisme ne s'était pas encore attaqué au royaume même si celui-ci est montré du doigt depuis que ce phénomène a pris de l'ampleur à travers la planète, le wahhabisme étant présenté comme le berceau de l'extrémisme générant le terrorisme. Depuis mai 2003 donc, le royaume fait face à ses terroristes. Al-Qaîda, dont le chef n'est autre que le Saoudien Ben Laden, met à exécution ses menaces de s'attaquer à l'Arabie saoudite. Ce pays paisible et tranquille jusque-là va être secoué par une vague d'attentats meurtriers qui visent des étrangers et créent un climat de terreur et d'insécurité portant un coup sérieux à l'image du pays à l'extérieur. Ainsi, le 8 novembre 2003, 17 morts et une centaine de blessés ont été dénombrés dans un attentat à la voiture piégée contre un complexe résidentiel à Riyad ; le 18 juin 2004, les forces de sécurité tuent à Riyad le chef de la branche locale d'Al-Qaîda, Abdel Aziz Al-Mouqrin, quelques heures après la décapitation, par une cellule de ce réseau terroriste, d'un otage américain, Paul Johnson, qui avait été enlevé six jours plus tôt. L'amnistie offerte par le roi Fahd aux activistes islamistes qui accepteraient de se repentir dans un délai d'un mois n'a apparemment pas eu l'effet escompté. Le consulat des Etats-Unis à Djedda a été, en effet, attaqué le 6 décembre 2004 dans une première opération contre une mission diplomatique en Arabie saoudite. Bilan : cinq victimes parmi les employés étrangers du consulat. Les quatre assaillants ont été tués.