En attendant que le Conseil constitutionnel se prononce définitivement sur la validité de leur candidature - au vu des dossiers de signature qu'ils ont déposés - ils sont dix à vouloir briguer la magistrature suprême. Les dés sont ainwsi jetés et l'on saura dans dix jours ceux qui seront retenus pour la présidentielle d'avril prochain. Alors qu'ils étaient une centaine à avoir retiré les formulaires de candidature à la présidentielle depuis la convocation du corps électoral, ils ne sont aujourd'hui que dix à déclarer avoir pu collecter le nombre nécessaire de signatures exigées par le code électoral. Hier, mardi, ils étaient quatre candidats à venir déposer leur dossier au Conseil constitutionnel avant la date limite fixée au 4 mars à minuit. Parmi ces prétendants figure le président du Parti Ahd54, Ali Fawzi Rebaïne, pour qui l'opération de collecte de signatures a été «plus difficile» que pour les scrutins présidentiels de 2004 et 2009. Il y a aussi le président du parti Ennasr El-watani, Mahfoud Adoul, l'ancien ministre délégué au Trésor (juin à octobre 1991) et Ali Benouari, qui a appelé les Algériens à voter «massivement afin d'assurer une transition pacifique vers une deuxième République». Mais avant ce défilé, on a vu l'ancien Chef du gouvernement, Ali Benflis, déposer sa candidature avant de se lancer dans une mise en garde contre un «vol des voix» des électeurs. Il a évoqué «des pratiques basses, sordides et lâches qui font planer un doute sur la crédibilité de l'élection présidentielle». Les autres aspirants sont Moussa Touati du Front national algérien, le président du Front El-Moustakbel(FM), Abdelaziz Belaïd, le président du Rassemblement algérien (RA), Ali Zaghdoud, le président de la formation Karama, Mohamed Benhamou, ainsi que la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Le chef de l'Etat, 77 ans, a annoncé, lundi dernier, au Conseil constitutionnel sa candidature à un 4e mandat de vive voix. Il s'agissait de ses premières paroles entendues par le public, via la Télévision nationale, depuis son AVC le 27 avril 2013. Plusieurs partis politiques ont annoncé leur soutien à la candidature du Président-candidat à savoir, le FLN, le RND, le MPA et le TAJ, qui participent au gouvernement. D'autres partis qui n'ont pas présenté leur propre candidat ont déclaré leur soutien au candidat Benflis. Sur la liste des indécis, des partis politiques ont décidé de ne pas présenter de candidat et de prendre position en faveur de tel ou tel postulant retenu par le Conseil constitutionnel. Celui-ci, en vertu de la réglementation en vigueur, rendra publique la liste des candidats définitivement retenus à cette élection présidentielle, dix jours après la clôture de la période de dépôt des dossiers. Mais avant, il devra vérifier la conformité des dossiers, notamment en ce qui concerne le nombre de signatures (d'électeurs ou de citoyens) que tout candidat doit rassembler. La loi électorale dispose que les candidats à la candidature doivent recueillir les signatures de 60 000 électeurs ou celles de 600 élus des différentes assemblées élues, réparties dans au moins 25 wilayas.