Résumé de la 1re partie ■ Suivant le conseil des vieux sages et pour combattre l'ennui,le roi décida de parcourir son royaume à la recherche d'une seconde épouse, qui pourrait réjouir ses jours... La jeune femme accepta d'un signe de tête et suivit le cortège. Mais, bien vite, dans sa nouvelle demeure, la jeune épousée surprit tout le monde : aucun de ceux qui visitaient la cour, princes ou paysans, ne la vit participer à une conversation ni donner son avis, comme si elle restait sourde aux propos qui se tenaient devant elle. Tous d'ailleurs, répétaient à qui voulait l'entendre : —Le roi a épousé une sourde ! Mais le roi appréciait la discrétion de sa nouvelle épouse et avait pris plaisir à écouter sa belle voix quand elle avait chanté devant lui dans sa case, il laissait dire. Cela ne fit que renforcer la jalousie de sa première épouse, dont le mauvais caractère n'avait cessé d'empirer. La mégère commença un jour par tuer toutes les poules du roi. Le roi, furieux, s'emporta : Qui a tué mes poules ? C'est la sourde, répondit la première femme. Alors le roi déclara : On ne suit pas les paroles d'une sourde, il faut les jeter en brousse. Un autre jour, la jalouse tua le chien de garde du roi. Comme elle venait lui annoncer la mort de son fidèle gardien, le roi s'emporta encore : — Qui a tué mon chien ? — C'est encore la sourde, répondit-elle. — On ne suit pas les paroles d'une sourde, dit le roi, jetez-les en brousse. Une autre fois, la méchante femme tua le meilleur cheval du roi. Affligé par cette nouvelle épreuve, la mort de son animal préféré, celui-ci demanda : —Qui a tué mon cheval ? —C'est toujours la sourde. Mais il se contenta encore de répéter : —On ne suit pas les paroles d'une sourde, il faut les emporter en brousse. Plus tard, la jalousie de la mauvaise femme lui fit perdre toute raison et c'est son propre fils qu'elle tua, elle fit transporter son cadavre dans la case et se mit à pleurer. — Pourquoi pleures-tu ? demanda le roi qui avait entendu ses plaintes. — La sourde a tué mon enfant. Le roi décida alors de punir cette femme qui tuait, les uns après les autres, animaux et personnes de son entourage. Il appela donc deux de ses fidèles courtisans : Gongombiro et Guirso ! (A suivre...)