Beaucoup d'encre aura coulé sur la santé du président Bouteflika et sa capacité de gouverner le pays. Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat et conseiller spécial du Président, évoquait ce matin son constat issu des entretiens qui lui ont été accordés par le Président. Pour lui : «Le candidat Abdelaziz Bouteflika pourra gouverner». «D'après ce que j'ai constaté. D'après les entretiens que j'ai eu avec le président de la république, Le candidat Abdelaziz Bouteflika pourra gouverner», c'est ce qu'il a tenu a réitérer ce matin dans une intervention à la chaine trois de la radio nationale, ajoutant, qu'il n avait relevé aucune différence entre «le président avant qu'il ne soit tombé malade et maintenant». «Maintenant, si c'est la motricité, il a encore besoin peut-être de rééducation fonctionnelle pour lui permettre une mobilité meilleure», ajoute-t-il. Revenant, à l'issue de son intervention sur ceux qui appellent au boycott et à l'arrêt au processus électoral, M. Belkhkadem indiquera «certains soutiennent le candidat Bouteflika d'autres sont contre et d'autres encore son pour le boycott. Il faut respecter les positions des uns et des autres». Pour lui, le scrutin du 17 avril est un rendez-vous crucial qui permettra d'enraciner le processus démocratique dans un contexte sécuritaire particulier au vu de la situation dans les pays voisins, mais aussi dans le sahel. «Le contexte politique, le contexte sécuritaire de la région confère à ce scrutin une importance particulière. Le président aura d'abord à continuer à préserver l'Algérie des soubresauts de ce que les autres appellent : le printemps arabe», indique M. Belkhadem. «La circulation des armes dans le ventre mou de l'Afrique qui va de l'atlantique en Mauritanie, jusqu'à la mer rouge à Djibouti fait que le premier responsable du pays devra agir pour préserver la sécurité du pays», ajoute-t-il. En plus de la sécurité, au chapitre politique l'ex-secrétaire général du Front de libération nationale reviendra sur un des engagements du programme du candidat Abdelaziz Bouteflika, portant sur l'option de doter l'opposition d'un statut la mettant à l'abri de toute tentative de marginalisation dans la vie politique parlementaire, dont l'accès à l'information et aux médias et autres sphères de la vie de la nation. Ainsi dans une volonté d'éclaircir ce point, M. Belkhadem indiquera qu'une démocratie s'élabore au fil du temps. «Il n' ya pas d'état statique de la démocratie. C'est un apprentissage mais également une accumulation». Pour lui les cinq prochaines années verront «la consolidation des fondements démocratiques par un recours systématique à la volonté populaire», mais aussi indique-t-il «par la garantie de la transparence des différents scrutins qu'il s'agisse d'élections communales, wilayas ou nationales».