Résumé de la 5e partie ■ La pression dont l'aiguilleur du ciel Vickey Louta fait l'objet devient presque intolérable. Est-il responsable de la collision la plus meurtrière de l'histoire ? Les enquêteurs constatent que Vickey Louta gérait cinq avions au moment de l'accident. Et que les deux appareils accidentés volaient dans des directions opposées dans le même couloir aérien. La zone que doit gérer chaque contrôleur est divisée en plusieurs couloirs aériens qui canalisent le trafic au départ et à l'arrivée. Mais un bon nombre de couloirs sont réservés aux vols militaires. En fait, même dans un aéroport aussi fréquenté, il n'y a qu'un couloir principal pour les avions civils. Dans de telles conditions, l'aiguilleur du ciel doit respecter des règles strictes. «Entre deux avions, le règlement stipule qu'il faut une séparation verticale minimale de 1 000 pieds», explique un expert. En volant, un avion produit un sillage de turbulence. Ces dernières pouvant perturber les autres appareils se trouvant dans le secteur, les contrôleurs maintiennent les avions à des altitudes différentes. Vickey Louta devait s'assurer que les deux avions volaient à des altitudes séparées par 1 000 pieds. Il fait donc passer l'avion en approche, 1 000 pieds au-dessus de celui en partance. C'est une procédure de routine qu'il a effectué à plusieurs reprises. Mais l'un des deux avions n'était pas à sa place. Et les enquêteurs se demandent si Vickey Louta n'a pas commis une erreur qui a conduit à la collision. En épluchant les transcriptions, ils constatent que l'aiguilleur a donné les bonnes indications aux deux appareils. Mais comme son radar n'affichait pas l'altitude, il n'avait aucun moyen de s'assurer qu'elles avaient bien été respectées. Les enquêteurs sont tellement persuadés que Vickey Louta n'a pas commis de faute, que trois jours après le drame, il reprend son service. «Quand ma famille et mes amis l'ont appris, ils ont poussé un soupir de soulagement. Parce que j'étais blanchi», raconte Vickey Louta. Les enquêteurs retournent sur les lieux pour récupérer certains instruments des deux appareils, car, une défaillance mécanique a peut être fait dévier un des avion de sa trajectoire. «Normalement, l'altimètre se serait arrêté à l'altitude à laquelle l'accident avait eu lieu. Nous voulions donc savoir quel chiffre ces appareils avaient enregistré au moment de l'accident», explique un expert. (A suivre...)