Résumé de la 4e partie ■ Le lendemain, à l'aube, il n y a plus aucun espoir de retrouver des survivants. Aucun passager n'a survécu. Il y a 345 morts. L'avion Kazakh et le gros porteur saoudien sont tombés à sept kilomètres l'un de l'autre. Les enquêteurs analysent les deux sites tout en sachant qu'une seule et même cause expliquera ce double accident. «Ce n'est pas comme quand un seul avion s'écrase. Là, deux gros porteurs s'étaient percutés en plein ciel. Donc les causes de l'accident étaient forcément différentes», explique l'expert. Comment deux appareils sensés se trouver à mille pieds l'un de l'autre, soit environ 300 mètres ont-t-ils pu se percuter ? Les enquêteurs envisagent trois possibilités : une erreur du contrôleur, une erreur d'un des équipages,ou une panne à bord d'un des avions. Ils espèrent que les épaves tordues contiennent les indices dont ils ont besoin. La première priorité est de retrouver les deux boites noires des deux appareils. Elles enregistrent les conversations dans le poste de pilotage et des données importantes concernant le vol, comme l'altitude, la vitesse et le cap. Malgré les incendie, les quatre boites noires sont retrouvées dès le premier jour de l'enquête. Pour l'instant elles sont encore muettes. Les experts ont besoin de plusieurs mois pour extraire les données qu'elles contiennent. En attendant, les enquêteurs s'intéressent aux échanges entre les deux avions et l'aiguilleur du ciel. «Dans cette affaire, nous disposions de la transcription du contrôle aérien», explique un enquêteur. N'étant pas équipés de radar embarqué, les avions sont guidés par des contrôleurs. La pression dont l'aiguilleur du ciel Vickey Louta fait l'objet devient presque intolérable. Est-t-il responsable de la collision la plus meurtrière de l'histoire ? «Cela a été une période difficile. Les médias ont crié au scandale. Mais je leur ai dis que je n'avais pas commis d'erreur», raconte-t-il. Les enquêteurs veulent savoir tout ce qu'il a fait le soir de l'accident. Le radar de New Delhi n'indiquant pas l'altitude des avions, les contrôleurs inscrivent leurs positions sur des bandes de papiers, mis à jour régulièrement. C'est la seule façon d'assurer le suivi des vols dont ils sont responsables. Le niveau de vol n'étant pas indiqué, il doit être confirmé par le pilote. Les contrôleurs aériens ne peuvent connaître l'altitude que lorsque l'équipage la leur transmet. (A suivre...)