Le Real Madrid, avec Ronaldo sur le banc, a tremblé jusqu'au bout lors de son match perdu à Dortmund (2-0) avant de valider son billet pour les demi-finales de la Ligue des champions à la faveur du quart aller (3-0). De miracle, il n'y en eut pas pour Dortmund. Mais les Jaune et Noir ont répondu au souhait de leur coach en sortant avec les honneurs, un an après la finale perdue face au Bayern à Wembley. Dortmund misait sur le retour de Lewandowski mais c'est Reus qui a été le héros de la soirée, revêtant à deux reprises le costume de buteur (24', 37') et distillant des ballons au millimètre hélas pas concrétisés par Mkhitaryan. Madrid aurait certainement tué le suspense dès la 17e minute si Di Maria n'avait pas vu son penalty, sifflé pour une main de Piszczek dans la surface, arrêté par Weidenfeller. Porté par un Reus étincelant, le Borussia multipliait les assauts. Après un caviar mal négocié par Mkhitaryan (19'), «Super Marco» profitait des errances défensives adverses pour ajuster Casillas une première fois (24') avant de doubler la mise en reprenant une frappe de Lewandowski renvoyée par le montant gauche des buts madrilènes (37'). Les Allemands poussaient pour décrocher ce 3e but et arracher la prolongation. Mais ils laissaient aussi des espaces en défense dont ni Bale ni Benzema ne parvenaient toutefois à profiter. Et alors que les Madrilènes rentraient tête basse au vestiaire, la troupe de Klopp était félicitée par son public, sans pouvoir cacher la déception d'être passée aussi près d'un nouvel exploit un an après avoir sorti ce même Real en demi-finales. La fierté Klopp : «Aucun reproche à faire» Malgré l'élimination contre le Real Madrid, l'entraîneur du Borussia Dortmund Jürgen Klopp s'est montré très fier de ses joueurs. «Ce match doit être conservé, il faut en faire une vidéo et la montrer à toutes les équipes qui ont perdu 3-0 à l'aller pour leur montrer qu'il y a toujours une chance. C'était incroyable !, s'est enflammé Klopp après la rencontre. Ce match fut si bon qu'il n'y a aucun reproche à faire à personne. Neven Subotic m'a dit qu'il était fier d'appartenir à cette équipe, ça dit tout». Le ratage Mkhitaryan, que d'occasions gâchées Les Jaune et Noir se créaient les meilleures occasions du match. Mais Mkhitaryan les a toutes gâchées. L'Arménien avait mal négocié un caviar offert par Reus en première période (19'). Ensuite, il butait coup sur coup sur un montant (65') puis sur Casillas (68') en seconde mi-temps. Le club de la Ruhr n'a plus qu'à défendre sa 2e place en championnat et rêver d'accrocher la Coupe d'Allemagne, le seul trophée qui reste encore à sa portée avec la demi-finale la semaine prochaine contre Wolfsburg. Le ouf Ancelotti : «On s'est fait peur» Après la difficile qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions, l'entraîneur du Real Madrid, Carlo Ancelotti a fait part de son soulagement malgré la défaite de son équipe mardi à Dortmund (2-0) en quart de finale retour. «On est heureux d'être en demi-finales, c'était un objectif important, même si le style n'était pas au rendez-vous de cette qualification. Les choses auraient tourné autrement si on avait marqué le penalty. Ce fut pour moi le tournant du match car ça a donné du courage à l'adversaire, a estimé Ancelotti après la rencontre. La première période fut très difficile. L'équipe était lente, a commis des erreurs et manqué de confiance après le penalty manqué. On s'est fait peur. On a souffert mais on est passé. C'est le football». Le buteur Reus, un doublé pour rien Marco Reus, l'attaquant du Borussia Dortmund, a fait mal au Real Madrid. Il a inscrit un doublé, mais n'a pas évité l'élimination de son équipe en quart de finale retour de la Ligue des champions, le succès 2 à 0 ne comblant pas l'aller remporté par le Real Madrid (3-0). Cristiano Ronaldo (Real Madrid) avait l'occasion avec ce match de devenir le meilleur buteur sur une saison en Ligue des champions. Mais le Ballon d'or, gêné à un genou, n'est pas entré en jeu. Avec les demies, le Ballon d'or 2013 conserve toutefois deux chances de dépasser le record de 14 buts en une saison de C1 qu'il partage avec Lionel Messi (2011-12/FC Barcelone) et José Altafini «Mazzola» (1962-63/AC Milan). FC Chelsea 2 - Paris SG 0 (aller 1-3) Paris est à terre Le PSG a craqué face à Chelsea et ne jouera pas les demi-finales de la Ligue des champions malgré sa victoire (3-1) à l'aller ! Chelsea n'avait pas choisi de démarrer pied au plancher. Les Parisiens ont réussi à gêner la progression adverse et à mettre leur empreinte sur la rencontre. Après un premier quart d'heure rassurant pour le PSG, joué sur un rythme moyen et sans occasion, les Blues ont perdu Hazard sur blessure, remplacé par Schürrle. Malgré cela, les Londoniens ont alors augmenté leur emprise petit à petit et Lampard sur coup franc obligeait Sirigu à une belle parade (28'). Schürrle n'a pas laissé passer sa chance sur une longue touche d'Ivanovic (32'). Le match a changé de dimension et Cahill a manqué le cadre de près (36'). La seconde période s'annonçait explosive. Schürrle a fracassé la barre d'un tir puissant (51') puis c'était au tour d'Oscar de la secouer de nouveau sur coup franc (54'). Ça chauffait sur le but de Sirigu. Le danger revenait encore, par Schürrle très en vue (68'). Cavani a répondu, mais il a manqué deux grosses opportunités de tuer tout suspense (72', 77'). Obligés de se découvrir durant les vingt dernières minutes pour remonter leur but de retard, les Blues ont concédé une nouvelle occasion à Lucas (80'). A force de vendanger, Ba a crucifié les Parisiens à bout portant (87'). Dur, très dur pour le PSG. Le profil Mourinho : «Rien d'extraordinaire» «Les joueurs ont suivi le plan, notre ambition. Que l'on gagne ou que l'on perde, on devait revenir cuit, vidé, en ayant tout donné. On a eu de la chance. Mais même si on n'avait pas marqué ce 2e but ou si Paris en avait inscrit un, on aurait pu être aussi fier. C'est une bonne performance. Je fais profil bas juste parce que c'est une victoire. Dans son histoire, Chelsea a fait déjà tellement de demi-finales qu'il n'y a rien non plus d'extraordinaire. On a réussi à remonter le score après la défaite. C'est toujours très difficile de changer son destin. Tout peut arriver maintenant. De gros adversaires nous attendent. Le Real, l'Atletico, le Bayern, Barcelone... Qui ? Ce n'est pas important». La performance 8e demi-finale consécutive pour Mou Le Paris SG, pourtant vainqueur 3-1 à l'aller, a été très logiquement éliminé en s'inclinant 2-0 sur la pelouse de Chelsea, dominateur et porté par la magie qui accompagne son entraîneur José Mourinho dès que résonne l'hymne de la C1. «José Mourinho ! José Mourinho ! He's done it before ! He's done it before !». Stamford Bridge n'a même pas attendu le coup de sifflet final pour chanter sa reconnaissance et son admiration au technicien portugais, qui effectivement l'avait déjà fait avant. Il le fait même à chaque fois. Quart de finaliste de la Ligue des champions pour la 8e fois avec quatre équipes différentes (Porto, Chelsea, Inter Milan et Real Madrid), il s'est qualifié pour la... 8e fois. «C'est incroyable. Mourinho nous disait depuis ce matin que c'était possible. De ne pas tomber dans le piège de la précipitation. Que l'on marquerait en première mi-temps et en fin de match. Il avait dessiné ce scénario incroyable», a fait savoir Samuel Eto'o. La déception Blanc : «L'expérience a fait la différence» «Pas mal de choses n'ont pas fonctionné ce soir. Notre entame a pourtant été bien meilleure que celle du match aller, sauf que le but de Schürrle nous a fait très mal. Chelsea a été très bon après la pause. Nous, il nous a manqué de la fluidité dans le jeu. On aurait pu marquer ce but, mais on ne l'a pas fait. Du coup, Chelsea y a cru jusqu'au bout. Il n'a pas manqué grand-chose e pour passer ce cap des quarts. L'expérience a fait la différence. Le faible niveau de la L1 n'est pour lui pas en cause. On ne peut pas se cacher derrière ça. Il ne faut pas dénigrer la L1. La différence s'est plus jouée sur l'expérience. Chelsea a l'habitude de jouer ces matches-là. Atletico-Barça, Bayern-Manchester 4 équipes pour 2 places L'Atletico et le Barça ne se quittent plus : déjà quatre confrontations cette saison et autant de matches nuls entre les deux rivaux, qui devraient encore peiner à se départager ce soir à Madrid en quart retour de Ligue des champions (1-1 à l'aller). Un match indécis comme c'était le cas pour les quatre précédentes confrontations. A Munich, le Bayern de Guardiola, avec l'avantage du but inscrit à Old Trafford (1-1), aborde en position favorable le quart retour de C1 contre Manchester United, tout en se méfiant d'une équipe qui sait encore parfois résister aux grosses cylindrées. Ce soir, on connaitra les deux autres équipes, qui formeront avec le Real et Chelsea le carré d'As de cette Champions League.