Bilan ■ Méthodes obsolètes, manque de bases de données, confrontation de missions entre les présidents et les élus, sont autant de points noirs soulevés hier par l'UGCCA. En prévision des élections des Chambres de commerce et d'industrie (CCI) à travers le pays prévues le 10 mai, l'UGCAA est revenue sur le mode de fonctionnement de ces structures de base. «La plupart des opérateurs économiques, notamment les producteurs et les industriels n'adhèrent pas aux Chambres de commerce et d'industrie en Algérie», a déploré hier, M. Boulanouar. «Les élus des Chambres de commerce ne se montrent pas assez offensifs pour susciter et encourager les adhésions», a-t-il relevé, tout en souhaitant que les prochains élus présentent un programme d'action permettant à ces nouvelles instances de mieux s'intégrer au développement local. Abordant les défaillances enregistrées au sein des Chambres de commerce et d'industrie, le conférencier, a souligné que «la plupart des CCI locales dans plus de 30 wilayas n'ont même pas de données nécessaires concernant le secteur économique et commercial de leur wilaya». «Comment voulez-vous qu'un partenaire économique algérien ou étranger peut y investir ?». Le conférencier a révélé que «les Chambres de commerce et d'Industrie sont incapables de fournir les informations nécessaires aux opérateurs économiques notamment en matière d'études de marché. Au niveau national, la Chambre de commerce et d'industrie (Caci) n'a jamais organisé des journées d'étude, ni élaboré des méthodes ou des moyens pour contrecarrer le marché informel, par exemple. Aucune étude n'a été réalisée pour mesurer les dangers notamment des produits douteux de la contrebande commercialisés sur le marché local. Pour cela l'UGCAA interpelle le ministère du Commerce à réviser le statut des Chambres de commerce et d'industrie ainsi que la limitation des prérogatives de leurs directeurs. Ces derniers doivent faciliter la tâche aux élus pour qu'ils puissent pleinement jouer leur rôle et prendre des décisions notamment en faveur l'économie nationale. L'UGCAA recommande, en outre, le renforcement et le soutien financier et les facilitations des procédures juridiques pour la formation des élus. L'autre recommandation est liée à la mise en exploitation des rencontres entre les opérateurs économiques algériens et étrangers par la concrétisation des projets de partenariat. «L'UGCAA est contre le cumul de fonctions des directeurs de ces institutions», a tranché M. Boulanouar. Son organisme opte pour une nouvelle étape qui vise l'amélioration du règlement intérieur des Chambres de commerce et d'industrie.