Moyens n De nouveaux présidents ont été élus à la tête des Chambres de commerce. La priorité de leurs programmes est l?adhésion d?un maximum d?opérateurs et la défense des intérêts des producteurs et des consommateurs. Les Chambres de commerce sont en pleine mutation. Les dernières élections, qui se sont déroulées dans de bonnes conditions au niveau des instances régionales, reflètent l?urgence de les redynamiser. Mais la priorité est de redonner à ces espaces la crédibilité nécessaire face aux nouveaux défis des engagements économiques. C?est dans ce contexte que Brahim Bendjaber, président de la Chambre de commerce et d?industrie, a brossé un tableau sur la situation des Chambres de commerce hier à l?Ugcaa. Tout en indiquant que la « différence entre la CCI et la Caci (Chambre algérienne de commerce et d?industrie) réside dans le fait que la première a des sections spécialisées en métiers alors que la Caci est régie en commissions spécialisées (fiscalité, environnement, ressources humaines?)». Mais pour Bendjaber la Chambre de commerce et d?industrie est dans «une totale indigence financière». Le conférencier a estimé que le nombre d?adhérents est de 1 662 opérateurs, mais seuls 401 payent régulièrement leurs cotisations à travers une taxe parafiscale fixée pour les adhérents à 1 500 DA l?année. L?on retient le chiffre de 130 000 commerçants au niveau d?Alger que les Chambres de commerce peuvent faire adhérer sur la base d?un programme qui défendra au mieux leurs intérêts. «Il est dommage que les grandes entreprises ne participent pas pour redynamiser cette Chambre de commerce», a souligné le président de la CCI qui rappelle que «cette chambre de commerce a un déficit en matière de propositions d?idées qu?il faut irrémédiablement combler». Il compte, dans son nouveau programme, inviter les opérateurs économiques à redorer le blason d?une institution qui est «l?interface directe avec les pouvoirs publics pour tout ce qui concerne l?activité commerciale». A cet effet, M. Bendjaber a illustré ses propos par le fait que «les Chambres de commerce avec les associations patronales ont obtenu gain de cause sur la baisse des tarifs douaniers pour protéger la production nationale et les consommateurs». Par ailleurs, le conférencier a dénoncé certaines pratiques qui ont «estompé les rôles et les missions des Chambres de commerce». C?est dans cette optique que l?Etat doit jouer son rôle «en nous accordant plus de moyens financiers afin de normaliser la situation».