Des centaines de milliers de Sahraouis sont établis dans cinq grands camps de refugiés dans le Sud-Ouest algérien, dans la wilaya de Tindouf précisément. On a souvent évoqué «les conditions difficiles» dans lesquelles vivent ces réfugiés qui dépendent directement des aides dont le peu de fonds disponibles, proviennent principalement de donateurs institutionnels tels que la Commission européenne Aide humanitaire et protection civile (ECHO), le Haut-Commissariat aux refugiés de l'ONU (UNHCR) ainsi que des pays «Amis de la RASD» et l'Algérie par le biais de son Croissant-Rouge. Cependant, avec la crise économique ayant touché les principaux pays bailleurs de fonds, «les choses se compliquent davantage», nous a affirmé récemment le président du Croissant-Rouge sahraoui (CRS), rencontré dans les camps de refugiés sahraouis. Yahia Bouhabini a, en effet, lancé un appel «pressant» à la communauté internationale à agir vite face à la situation humanitaire «très critique» des réfugiés sahraouis. «La situation des réfugiés est très critique à cause de l'importante baisse des aides des donateurs, notamment l'Espagne, frappée par une crise économique qui a eu des répercussions sur ces populations», a-t-il affirmé. Le président du CRS a déploré le fait que cette situation soit «ignorée par la communauté internationale, alors que de nombreuses personnes dans les camps souffrent de maladies et de carences alimentaires, particulièrement les femmes et les enfants».