Les fumeurs meurent en moyenne dix ans plus tôt que les non-fumeurs, mais cesser de fumer à 50 ans réduit de moitié le risque, selon une étude portant sur 34 449 médecins britanniques suivis pendant cinquante ans, publiée, hier, mardi, par la revue médicale British Medical Journal. Les hommes nés dans les années 1900-1930, qui fumaient uniquement des cigarettes et ont continué à le faire durant toute leur vie, sont morts en moyenne dix ans plus tôt que ceux qui n'ont jamais fumé, selon l'étude lancée, en 1951, par le professeur Richard Doll de l'université d'Oxford. Cesser de fumer à 60, 50, 40 ou 30 ans permet de gagner respectivement trois, six, neuf ou dix années d'espérance de vie. En arrêtant de fumer à 30 ans, le risque de mortalité prématurée lié au tabac est donc pratiquement totalement évité, résument le Pr Doll, maintenant âgé de 90 ans, et les autres auteurs de l'étude.