90% des AVC associés à 10 facteurs de risque dont l'hypertension Dix facteurs de risque, dont les principaux étant l'hypertension artérielle et le tabagisme, représentent 90% du risque d'attaque cérébrale (AVC), montre une vaste étude publiée vendredi en ligne par la revue médicale The Lancet. L'étude Interstroke, présentée au congrès mondial de cardiologie de Pékin, a été menée sur un total de 6 000 personnes (3 000 cas d'accidents vasculaire cérébral et 3 000 cas témoins), dans 22 pays, de 2007 à 2010. Ses auteurs ont montré que 10 facteurs de risque étaient associés de façon significative avec l'AVC : pression artérielle élevée (supérieure à 160/90 mm Hg), tabagisme, obésité abdominale, régime alimentaire, sédentarité, lipides, diabète, consommation d'alcool, stress et dépression, troubles cardiaques. Ensemble, ces facteurs représentent 90% du risque global d'AVC. Tous ces facteurs sont associés de façon significative à l'AVC de type ischémique, le plus fréquent (80% des AVC), lorsqu'un vaisseau se bouche dans le cerveau. Pour l'AVC d'origine hémorragique (lorsqu'un vaisseau sanguin se rompt), les facteurs de risque significatifs sont l'hypertension, le tabagisme, l'obésité abdominale, le régime alimentaire, et la consommation d'alcool. L'hypertension est associée à un tiers du risque global d'AVC, et augmente le risque de plus de deux fois et demie par rapport à des personnes avec une tension normale. Les fumeurs ont quant à eux, deux fois plus de risque d'AVC que les non-fumeurs, le tabagisme étant associé à un AVC sur 5. Des interventions ciblées pour réduire l'hypertension et le tabagisme et promouvoir l'activité physique et une alimentation saine pourraient réduire sensiblement le fardeau des attaques. Identification de symptômes de l'andropause pour la première fois Des chercheurs européens ont pour la première fois identifié des symptômes liés à l'andropause ou la «ménopause masculine» résultant d'une diminution de la production de testostérone chez les hommes plus âgés, indique une recherche qui vient d'être publiée aux Etats-Unis. Mais à la différence de la ménopause qui affecte toutes les femmes à partir de la cinquantaine, l'andropause, ou hypogonadisme, est relativement rare, touchant seulement 2% des hommes, le plus souvent en mauvaise santé et obèses. Les résultats de cette étude, parue dans le New England Journal of Medicine, devraient offrir de nouvelles références aux médecins prescrivant des thérapies à la testostérone aux hommes vieillissant dont la libido s'essouffle. Parmi les 32 symptômes potentiels de ménopause masculine, seulement neuf étaient liés à une diminution des niveaux de testostérone dont les trois plus importants sexuellement étaient une moindre fréquence des érections matinales, de pensées sexuelles et une augmentation des pannes d'érection. Les auteurs de cette étude ont conclu que la présence de ces trois symptômes sexuels combinés à de bas niveaux de testostérone, était requise pour diagnostiquer l'hypogonadisme chez les hommes plus âgés. Ils notent en outre que d'autres symptômes non sexuels peuvent être présents tels que l'incapacité à exercer une activité physique vigoureuse comme marcher plus d'un kilomètre, courir ou soulever des objets lourds. Ces chercheurs citent également trois symptômes psychologiques : la perte de tonus, la tristesse et la fatigue qui ont aussi été liés à de bas niveaux de testostérone. Vitamine B6 et méthionine réduisent de 50% le risque de cancer du poumon Des niveaux sanguins plus élevés que la moyenne en vitamine B6 et en méthionine, un acide aminé commun dans les protéines, réduisent d'au moins 50% le risque de développer un cancer du poumon, selon une étude effectuée en Europe et qui vient d'être publiée aux Etats-Unis. Une analyse de sang de près de 400 000 participants dans dix pays européens a montré que ceux ayant les teneurs sanguines des plus élevées en vitamine B6 et en méthionine présentaient un risque moindre d'avoir ce cancer, qu'ils soient fumeurs, n'aient jamais fumé ou soient d'anciens fumeurs, indique cette recherche parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). Ces résultats tendent à indiquer que des niveaux dans le sang supérieurs à la valeur médiane à la fois en vitamine B6 et en méthionine sont liés à une réduction d'au moins 50% du risque de développer un cancer du poumon. «Si de l'acide folique était également présent dans l'échantillon de sang des participants en plus de la vitamine B6 et de la méthionine, le risque de cancer du poumon était réduit de 66%», est-il indiqué. Toutefois les résultats de cette étude ne doit pas faire oublier l'importance de faire diminuer le nombre de personnes qui fument, primordiale pour réduire l'incidence de cancer du poumon dans le monde, le plus fréquent des cancers et le plus meurtrier.