Résumé de la 2e partie ■ Rejeté par les poules, les canards et même les chats, le petit poussin Babyton, tellement malheureux, demande à sa mère qui il est ? Un jour, tu es tombé du ciel, dans mon panier. Je t'ai soigné, chouchouté, dorloté comme une maman oiseau. Je t'aime mon poussin, c'est moi qui t'ai couvé et donné ce nom Babyton ; aussi ne me le reproche pas ! Sans doute t'ai-je trop lavé, et c'est pour cela que tu es différent des autres ! N'es-tu pas content d'être un canard peu ordinaire ? - Mais Maman, j'aimerais tant patauger dans la boue comme les autres ! J'aimerais tellement manger du maïs et non du poisson que tu me donnes tous les jours ! J'aimerais aussi courir et nager ! - Nager ? Sûrement pas ! Tu sais comme j'ai peur de l'eau et si je devais te récupérer dans une mare, je me noierais ! Non ! Ne me dis plus de bêtises ? - Piou ! Piou ! Gémit Babyton. Chiffonnette regrettait amèrement d'avoir été si dure avec son petit. Comme il est malheureux ! Mais d'où vient-il ? Les canards ne veulent pas de lui. Les poules, n'en parlons pas ! Il est si beau et délicat, la vie dans la ferme ne lui convient pas. Demain je l'emmènerai loin d'ici. Cet endroit si peu hospitalier n'est pas pour lui. Le lendemain Chiffonnette fit ses bagages, prit Babyton et quitta la ferme. Je vais t'emmener dans les bois, nous chasserons et nous rencontrerons certainement des oiseaux de ta race ! Le premier jour Babyton était heureux, la forêt en cette période d'automne avait revêtu son manteau de feuilles rousses. Les champignons pointaient leurs têtes curieuses à travers la mousse. - Salut les amis ! cria Babyton, en voyant les écureuils rassembler leurs noisettes pour l'hiver. - Sauvons-nous ! cria un écureuil, voilà une chatte et son petit qui ne feront qu'une bouchée de nous ! - Ne vous sauvez pas ! dit de nouveau Babyton, je suis votre ami et j'aimerais jouer avec vous ! Même les oiseaux s'envolaient au passage de Chiffonnette et de Babyton. Les mulots, les souris, tous ces animaux avaient peur des chats. Babyton pleurait : - Tu vois bien Maman, même ici on ne veut pas de moi ! Je viens de nulle part. - Calme-toi, c'est normal que les oiseaux aient peur des chats, depuis toujours nous les chassons. Ils n'ont pas remarqué que tu étais des leurs. Essaye de chanter ou de siffler, ils te reconnaîtront ! Babyton gonfla son petit torse et poussa un cri tellement rauque que tous les oiseaux se mirent à rire. - Drôle d'oiseau ! piailla un merle, mais où as-tu appris à t'égosiller de la sorte, dans un pigeonnier ? (A suivre...)