Perspectives ■ Des centaines d'entreprises et près de 100 000 emplois directs en Algérie... C'est ce que devrait pouvoir générer le développement des contenus et services électroniques avec l'avènement de la 3G, promettent les professionnels de la téléphonie mobile. Payement mobile, mobile-banking (m-banking), m-éducation, m-santé, m-commerce. etc, sont autant de services et parts de marché qu'a tenu à faire valoir un consultant en technologie de l'information et de la communication, Younes Grar, en marge de la 15e édition du Salon international du futur numérique (Siftech), qui s'est tenu hier, lundi, à Oran. Evoquant des projets d'études étayant ses affirmations, l'expert a montré que pas moins de 100 000 emplois directs et des centaines de petites entreprises peuvent être créés à la faveur du développement d'applications mobiles multi-plateformes. «Pour ces applications mobiles, nous avons besoin de développeurs en premier lieu, d'agents pour renseigner les citoyens en cas de problèmes et de formateurs de ces agents pour la bonne exploitation de ces applications», a-t-il expliqué à l'APS. Pour ce consultant en TIC, l'avènement de la 3G ne peut être que bénéfique, car, a-t-il argumenté, son exploitation ne nécessite pas de matériel lourd, ni une connexion ADSL, mais «juste un smartphone et/ou tablette munis d'une connexion 3G». «Nous enregistrons beaucoup moins de problèmes actuellement avec la 3G. L'accès est assuré à n'importe qui et n'importe où», a-t-il affirmé. Abordant l'évolution du numérique en Algérie, M. Grar a signalé que le pays «accuse un retard» en matière de TIC qui, toutefois, «ne représente pas une fatalité», ajoutant qu'il «faut prendre acte et faire un effort pour avancer». L'Algérie, a-t-il dit, avait essayé de mettre en place un programme pour s'intégrer dans la société de l'information basée sur les services électroniques, comme la e-administration, le e-commerce et l'enseignement à distance, en l'occurrence le programme «Ousratic» qui visait à doter toutes les familles algériennes d'un micro-ordinateur muni d'une connexion. Pour ce faire, a relevé cet expert, les prestataires de service devaient fournir à leurs clients les trois «ingrédients» nécessaires à leurs opérations de recherche sur Internet, à savoir le micro-ordinateur, la connexion, les applications et le contenu. «Le programme Ousratic n'a pas vraiment marché faute de problèmes de connexion et de lignes téléphoniques, mais actuellement avec l'arrivée de la 3G et les terminaux (tablettes et smart phones) qui existent, le problème est résolu», a-t-il affirmé.