A quelques semaines du lancement de la Coupe du monde de football, une épidémie de dengue s'invite à la fête. L'expérience du Burkina Faso, qui a vu plusieurs supporters des Verts ayant fait le déplacement à Ouagadougou, contracter la malaria, ne manquera pas de raviver de mauvais souvenirs. La vigilance est de mise. Trois des villes hôtes brésiliennes (Natal, Fortaleza et Recife) au Brésil risquent de connaître une épidémie de dengue pendant la période de la Coupe du monde de football, selon une projection réalisée par des chercheurs. La projection s'appuie notamment sur l'étude des températures, des précipitations et des cas de dengue observés dans le passé. Elle montre que le risque de dengue est nettement plus important dans les trois villes situées dans le nord-est du pays, par rapport aux neuf autres villes hôtes. Des risques «excédant la moyenne» existent par ailleurs dans quatre villes hôtes, à savoir à Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Salvador et Manaus. L'événement sportif planétaire que le Brésil s'apprête à accueillir, connaît ainsi une nouvelle menace sur son déroulement. Marqué déjà par un climat d'insécurité et de forte contestation sociale, voilà qu'une épidémie se pointe à l'horizon assombrissant davantage le tableau. Même si cela reste au stade de la menace, celle-ci est à prendre au sérieux, d'autant que presque trois mille supporters des Verts ont déjà prévu de faire le déplacement. La malheureuse expérience du Burkina-Faso qui a vu plusieurs d'entre eux contracter la malaria, en l'espace d'une seule journée de séjour dans ce pays avec au final 03 décès, en novembre 2013, est là pour nous appeler à la plus haute vigilance. Pour rappel, le Brésil est le pays le plus touché par cette maladie virale depuis le début du siècle avec plus de 7 millions de cas répertoriés entre 2000 et 2013.