En visite de deux jours à Alger, le ministre français de la Défense a assuré que sur «les fondamentaux», l'Algérie et la France avaient des accords «très clairs» pour éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes. Jean-Yves Le Drian a ajouté que la situation sécuritaire dans l'ensemble de la sous-région appelle à une coopération commune et intensive pour lutter contre «un ennemi commun qui était le terrorisme et qu'il fallait tout mettre en œuvre pour l'éradiquer là où il se trouvait». «Nous avons un ennemi commun qui était le terrorisme et qu'il fallait tout mettre en œuvre pour l'éradiquer là où il se trouvait», a déclaré le ministre français de la Défense. «Il faut pour cela une grande confiance entre l'Algérie et la France et une grande coordination de nos outils à la fois de renseignement mais aussi de nos outils diplomatiques», a précisé Jean-Yves Le Drian, qui est arrivé hier mardi à Alger dans le cadre d'une visite de travail de deux jours. «Les échanges que j'ai pu avoir me font penser que les intérêts communs sont patents et la venue prochaine du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en Algérie pourra compléter ces entretiens déjà très fructueux», a ajouté Jean-Yves Le Drian au terme de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. La France qui maintien toujours près de 1 000 hommes dans le nord du Mali semble en quête d'alliés fiables dans la région après notamment les affrontements meurtriers opposant samedi dernier des rebelles touareg à l'armée malienne. L'apport d'Alger qui connaît parfaitement la région et la nature des groupes terroristes est dans ce contexte très précieux pour les autorités françaises. «Nous avons évoqué la situation sécuritaire dans l'ensemble de la sous-région convenant ensemble que nous avons un ennemi commun qui était le terrorisme et qu'il fallait tout mettre en œuvre pour l'éradiquer là où il se trouvait», a déclaré M. Le Drian à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République. Le ministre français de la Défense a affirmé que sur «les fondamentaux», l'Algérie et la France avaient des accords «très clairs» pour éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes. La France qui est liée à l'Algérie par un accord de coopération en matière de défense, entré en vigueur en février 2013, souhaite une coopération active et intensifiée dans le cadre de ce dispositif. M. Le Drian a affirmé avoir évoqué avec le chef de l'Etat la mise en œuvre de cet accord de défense entre les deux pays. Pour lui, le terrorisme est «un ennemi commun» et son «éradication» concerne aussi bien les Etats de la sous-région que la France et l'Europe, expliquant qu'il «s'agissait à la fois de la sécurité des Etats concernés que ce soit le Mali, le Niger ou l'Algérie et de celle de la France et de l'Europe». «C'est le même combat et les mêmes intérêts», a-t-il souligné, ajoutant qu'un tour d'horizon sur la question a été fait avec les autorités algériennes d'«une manière très sereine et très déterminée». Outre, les dispositifs de lutte contre le terrorisme au Sahel, la situation au Mali et en Libye, dans ce dialogue politique à haut niveau il a été question de la coopération militaire entre les deux pays. «Nous avons évoqué la coopération globalement à la fois en termes militaire et en matière d'armement parce que ce sont mes responsabilités», a-t-il précisé. Dans sa première visite en Algérie, Jean-Yves Le Drian a, ainsi, tenté de rapprocher les visions en perspective d'une meilleure coordination des efforts pour asseoir des solutions fiables et durables au contexte sécuritaire prévalant dans cette sous-région.