Résumé de la 27e partie ■ Samia se rend seule à la pizzeria pour revoir le jeune serveur dont elle était amoureuse. Samia en réalité n'avait pas faim du tout. Et elle aurait pu passer la journée entière sans rien avaler qu'elle n'en serait pas affectée. Elle avait une seule faim : celle de revoir le beau jeune homme de la pizzeria tout en souhaitant ardemment qu'il ne se montre pas arrogant avec elle comme elle l'avait été avec lui. Avec le recul, elle parvint à avoir la lucidité de se dire que s'il s'évertuait à l'ignorer, elle n'aurait eu que ce qu'elle méritait. Il n'aurait fait que lui rendre la monnaie de sa pièce. Celui qui hantait désormais les rêves de Samia était là. Quand elle fut arrivée dans la pizzeria, elle le trouva en train de servir deux jeunes filles. Probablement deux fonctionnaires... parce que dans les environs de ladite pizzeria il y avait, en plus du lycée où elle travaillait, de nombreuses administrations. Il se retourna et leurs regards se croisèrent. Il lui sourit : —Ah ! Bonjour, mademoiselle, comment ça va ? —Ça va très bien merci. —Al hamdou allah ! Et ma petite sœur ne vous embête plus ? —Oh ! la gentille petite fille...Qu'est-ce que vous lui avez fait ? Elle se tient si tranquille que ça me gêne...J'ai l'impression qu'elle est un oiseau à qui l'on a coupé les ailes. —Bof ! cela lui passera... vous savez, il y a des oiseaux à qui l'on rend service lorsqu'on leur coupe les ailes. On les empêche d'aller loin ...Au devant du danger... Ceci dit, vous êtes venue seule ? Votre amie n'est pas avec vous ? —Euh...Non... Elle est restée au lycée.... Elle a des cours à préparer pour cette après-midi ? —Très bien... Qu'est- ce que ce sera pour vous ? —La même chose que d'habitude....Une Napolitaine. —Très bien. Vous l'aurez dans quatre minutes, montre en main ! Malgré le sourire et la bonne humeur du jeune homme, Samia devina qu'il était plutôt froid avec elle. Il était en train de lui rendre la monnaie de sa pièce. Et il avait raison. Samia ne mangea sa pizza qu'à moitié. Elle se sentait si mal à l'aise qu'elle n'avait pas la force de rester dans l'établissement une seule seconde de plus. D'autant plus que le jeune homme était entré dans la cuisine pour ne plus en sortir. Il était serveur et non cuisinier, se dit-elle. S'il y était resté si longtemps, c'est qu'il s'y était réfugié pour ne pas la voir ! Son mépris à son égard était donc si grand que cela ? (A suivre...)