L'attribution du Mondial-2022 au Qatar est au centre de nouvelles accusations, après les révélations du Sunday Times, affirmant hier, dimanche, qu'un ancien haut responsable qatari aurait versé des pots-de-vin pour s'assurer de soutiens en vue de la candidature de son pays. A 8 ans du coup d'envoi de la Coupe du monde dans le richissime émirat gazier du golfe Persique, la polémique n'en finit pas de rebondir sur les modalités d'attribution de la compétition par le comité exécutif de la FIFA, le 2 décembre 2010 à Zurich. La nouvelle salve est encore venue de la presse britannique, qui ne cesse de dénoncer un système présumé de corruption ayant abouti à la désignation du Qatar. L'Angleterre était candidate à l'organisation du Mondial-2018, confiée à la Russie. Le Sunday Times précise être en possession de milliers de courriels et d'autres documents attestant de présumés versements d'argent effectués par le Qatarien, Mohamed Bin Hammam, alors membre du Comité exécutif de la FIFA et radié à vie en 2012 pour corruption. Ces documents tendent à démontrer que Bin Hammam, qui était également président de la Confédération asiatique, se servait de caisses noires pour verser des sommes en espèces à des personnalités éminentes du football international afin d'obtenir un soutien massif à la candidature du Qatar.