Intervention ■ Le Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah, a demandé hier, à la communauté internationale, de faire pression sur Israël afin que les prochaines élections palestiniennes aient également lieu à El Qods-Est occupée et annexée. Le Premier ministre a renouvelé l'appel du gouvernement palestinien auprès de la communauté internationale pour qu'elle intervienne et fasse pression sur Israël pour que les élections soient organisées à El Qods-Est, a indiqué un communiqué du bureau de M. Hamdallah, à l'issue d'une rencontre à Ramallah (Cisjordanie) avec des diplomates étrangers, dont le directeur du bureau du représentant du Quartette pour le Proche-Orient (ONU, Union européenne, Russie et Etats-Unis) à El Qods, Mark Singleton. «Le gouvernement ne pourra pas garantir le caractère libre et démocratique de ces élections sans El Qods-Est», souligne le communiqué. Tony Blair, l'envoyé spécial du Quartette au Proche-Orient a téléphoné mercredi à M. Hamdallah et salué «l'engagement du gouvernement à respecter les accords, traités et initiatives internationales auxquels l'OLP a adhéré», a ajouté le bureau du Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah. Depuis l'intronisation de son gouvernement, Rami Hamdallah a multiplié les rencontres avec des représentants de la communauté internationale, dont le coordinateur de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, à qui il a affirmé que la principale mission du nouveau gouvernement était de «préparer des élections démocratiques». Le gouvernement de «consensus national» pourrait se rendre bientôt à Gaza, emmené par le président palestinien Mahmoud Abbas, selon les médias palestiniens. Ce serait la première visite de Mahmoud Abbas dans l'enclave palestinienne depuis 2007 et les violents affrontements entre les militants du Fatah et ceux du Hamas. Toutefois, aucune date n'a encore été fixée, a-t-on appris de source proche de la Présidence palestinienne. Le gouvernement d'union palestinien, qui a été intronisé lundi, est chargé de préparer des élections présidentielle et législatives dans les Territoires palestiniens d'ici la fin de l'année, selon les termes de l'accord de réconciliation signé le 23 avril entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dominée par le Parti nationaliste Fatah de Mahmoud Abbas, et le mouvement islamiste Hamas. Il a tenu, mardi, à Ramallah (en Cisjordanie occupée), son premier Conseil des ministres. Israël a déjà décidé, en guise de représailles, d'interdire aux nouveaux ministres palestiniens de circuler librement entre la Cisjordanie, dont les zones autonomes sont administrées par l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, et la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. Deux ministres s'installent à Gaza A Gaza, deux ministres du nouveau gouvernement, originaires de l'enclave sous blocus israélien - le ministre de la Justice, Salim al-Saqa, et son confrère de l'Habitat et des Travaux publics, Moufid al-Hasayneh - se sont installés hier, mercredi, dans leurs bureaux après que le Hamas en a rendu les clés conformément à l'accord de réconciliation. Deux autres membres du gouvernement d'union doivent prendre possession de leurs ministères respectifs dans les prochains jours à Gaza. «Des mesures sérieuses» contre Israël Les Palestiniens ont appelé ce matin les Etats-Unis à «prendre des mesures sérieuses» contre Israël qui a annoncé la veille la construction de 1 500 nouveaux logements dans les colonies. «Avec cette décision, Netanyahu veut pousser les Palestiniens à la confrontation ou à l'internationalisation du conflit», a déclaré Nimr Hammad, conseiller du président Mahmoud Abbas en exhortant «l'administration américaine à prendre des mesures sérieuses contre ce que le gouvernement israélien est en train de faire». Les autorités d'occupation israéliennes ont publié dans la nuit de mercredi à jeudi un appel d'offres pour la construction de 1 100 nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie occupée et de 400 logements à El Qods-Est annexée et occupée, selon des médias. Cette annonce vient après la formation de ce nouveau gouvernement d'union palestinien.