Résumé de la 36e partie ■ Ce que Nafaâ a raconté était terrifiant : des chacals ont dévoré son troupeau et se sont métamorphosés pour n'en faire qu'un seul gigantesque chacal. Les villageois se regardèrent. Ce que Nafaâ le berger venait de raconter n'avait rien à voir avec les histoires d'ogres et de Tsériel que les grands-mères racontaient aux enfants pour leur faire peur et les amener à rester tranquilles. Le doyen du village se racla la gorge et prit la parole : —Ce que vient de nous raconter Nafaâ nous renseigne un peu plus sur les intentions de l'agression dont fait l'objet notre village et ses habitants....Je préfère parler d'agression plutôt que de Djinn parce qu'en réalité, il y a peut-être plusieurs Djinn qui nous en veulent. Il faut que nous consultions le vieil ermite qui vit derrière la montagne...Lui seul peut nous orienter et nous dire comment faire face à cette situation. —C'est aussi mon avis, ajouta le vieux marabout. J'espère seulement qu'il est toujours en vie, parce que la dernière fois que je l'ai vu il était... Il se tut parce qu'un autre adolescent venait d'apparaître au loin. Il courait lui aussi et semblait affolé. Qu'allait-il encore leur apprendre ? Dès que l'adolescent fut arrivé à Tajmaât, il ouvrit sa paume droite et montra une petite tomate. —Tenez, regardez cette tomate ! Le vieux Arezki hésita un moment puis prit la tomate, la regarda et au moment où il allait demander à l'adolescent où il voulait en venir, un gros ver noir en sortit : —Mais c'est quoi, ça ? Une tomate pourrie alors qu'elle est saine ? —Touts les légumes de notre potager sont infestés de vers...Et des vers qui ne ressemblent pas à ceux que nous connaissons d'habitude. Plusieurs têtes se penchèrent sur la main du doyen. —Ah ! Oui, c'est vrai, fit Slimane avec inquiétude. Les vers que l'on trouve dans les fruits et légumes sont blancs et beaucoup plus petits que celui-ci. Le vieux marabout se gratta la tête et ajouta sur un ton songeur : —Hum...Quelque chose me dit que le Djinn n'est pas étranger à ce qui se passe dans le potager de notre brave Hcène. ( A suivre...)