Séquelles ■ L'entrée en lice des Verts a failli provoquer de nombreuses conséquences. Il faut dire qu'ils ont laissé tout le monde sur sa faim. Personne n'a apprécié le rendement des camarades du capitaine Bougherra, à leur tête le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Ce dernier a, d'ailleurs, quitté le stade dès le deuxième but belge, inscrit par Mertens. Il n'a pas voulu regarder la suite de la rencontre en se rendant compte que l'équipe n'avait pas les moyens de revenir au score. Le patron du football national avait espoir de voir cette équipe passer l'écueil du premier tour pour la première fois de son histoire. Certes, les chances des Verts sont toujours intactes, mais ils auraient pu éviter la défaite lors du premier match face à la Belgique. En dix minutes, le rêve de Raouraoua de voir l'équipe réussir un retentissant exploit s'est évaporé. Ces dix minutes ont apporté les deux buts belges signés Fellaini et Mertens, alors que les Verts auraient facilement pu repartir avec le partage des points. Le rendement des Verts a provoqué la colère du président de la FAF, qui a failli prendre la décision extrême, à savoir limoger le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic. Raouaoua s'est finalement ravisé en estimant qu'une telle décision aura des répercussions très négatives, aussi bien pour le football algérien en général que pour l'équipe dont les chances de qualification restent intactes. Le président de la Fédération n'a pas compris pourquoi le sélectionneur a choisi une option ultra-défensive, alors qu'il avait les moyens de provoquer l'adversaire et de l'inquiéter. Le changement opéré avec l'incorporation de Lacen, un milieu défensif, à la place de Mahrez, un joueur à vocation offensive, n'avait pas lieu d'être, selon le président. Cela a donné une idée précise sur les intentions du sélectionneur qui voulait tout simplement éviter d'encaisser d'autres buts alors que le score était de parité. Raouraoua n'a pas compris pourquoi Halilhodzic n'a pas jugé utile d'utiliser des joueurs capables de garder le ballon et d'animer les offensives de l'équipe, à l'image de ce que pourrait faire un Djabou ou un Brahimi. En ayant aligné une équipe à vocation offensive, sur papier, avec l'incorporation d'entrée de Feghouli, Mahrez, et Soudani, le coach Vahid Halilhodzic a tout simplement donné d'autres instructions à ces joueurs. Feghouli et Mahrez ont évolué presque en tant que défenseurs latéraux, alors que Soudani a eu pour rôle de défendre également. Halilhodzic n'a pas osé comme il avait promis à la veille du match et la prestation fournie par ses joueurs mardi dernier est loin de refléter le football chatoyant que développe l'Algérie. Marc Wilmots doit remercier son homlogue algérien pour cette «offrande». Les Verts se sont montrés manquant de fraîcheur physique et peu inspirés offensivement, à cause des choix tactiques de Vahid Halilhodzic. Après ce résultat, ce dernier est obligé de réussir ses deux prochaines sorties face respectivement à la Corée du Sud et la Russie pour passer au deuxième tour de cette compétition, pour la première fois de son histoire et effacer la terne image qu'il a offert à l'occasion de son premier match dans un Mondial.