Remaniement ■ La qualification en poche, plusieurs joueurs seront épargnés par le sélectionneur belge, dans, l'ultime rencontre de ce tour, demain soir. Marc Wilmots se veut très clair sur le sujet qui fera inévitablement débat, compte tenu des antécédents historiques de la Belgique en Coupe du monde : dans quel état d'esprit, mais aussi dans quelle configuration la Belgique se présentera-t-elle jeudi face à la Corée du Sud ? Le sélectionneur a rapidement confirmé ce qu'il avait déclaré juste après la qualification à Rio : «Les joueurs ayant écopé d'un avertissement lors des deux premiers matchs seront préservés contre la Corée du Sud». Une approche de pure gestion de la part de Wilmots, qui n'ignore évidemment pas un point du règlement par essence très peu commenté au début du premier tour : le cumul des cartons jaunes ne vaudra que jusqu'aux quarts de finale inclus. En clair, Vertonghen, Alderweireld et Witsel devront être prudents durant deux matchs, voire trois au cas où les Diables franchiraient l'écueil des huitièmes de finale. C'est précisément par rapport à cette perspective que Wilmots a résolument pris position en faveur d'une élémentaire prudence. Et ce , d'autant plus facilement que, concernant Alderweireld et Witsel, les solutions de rechange sont toutes trouvées, avec Vanden Borre et Defour qui ne feront pas tache dans un ensemble parfaitement rôdé. Reste maintenant à savoir ce que l'entraîneur des Diables a dans la tête par rapport au cas nettement plus épineux de Vertonghen. «Là, je suis vraiment embêté. L'élongation de Vermaelen nécessite un minimum de rééducation et je ne veux pas lui faire courir de risque, comme cela a toujours été ma politique». Et d'ajouter concernant le cas du capitaine Kompany : «Je vais discuter calmement avec Vincent lorsque le match approchera et on décidera ensemble en fonction de son ressenti du moment». Tout indique donc, en fonction de la fragilité musculaire du capitaine des Diables, que celui-ci pourrait ne pas être le seul élément du onze théorique de Wilmots à être susceptible de faire l'impasse. Pour espérer durer dans cette Coupe du monde, la récupération constituera un élément essentiel. Très nettement en deçà de son niveau de la préparation, Lukaku devrait payer au grand comptant ses deux prestations fantomatiques contre l'Algérie et la Russie. Le geste d'humeur qu'il a eu envers Wilmots et le but victorieux d'Origi n'arrangeront rien à son cas... même si le sélectionneur s'est attelé à minimiser l'incident depuis 48 heures. On n'en est pas à une affaire d'Etat, mais on voit mal comment, dans ce contexte où il transpire la confiance, Origi ne débuterait pas jeudi. L'arbitrage Un Australien au sifflet La FIFA a désigné l'Australien Benjamin Williams pour diriger Corée du Sud – Belgique. Pour les Coréens, Williams n'est pas un inconnu puisqu'il a déjà dirigé cinq de leurs matches, en qualifications pour la Coupe du monde 2010 et 2014 ou pour le compte du Championnat d'Asie. Et le bilan n'est guère réjouissant pour la Corée puisqu'elle n'a gagné aucune des cinq rencontres: une défaite (1-2 contre le Japon) et quatre partages (2-2 contre l'Ouzbekistan; 1-1 contre le Liban; 1-1 contre l'Iran; 0-0 contre l'Arabie Saoudite). Williams était l'arbitre de Honduras – Equateur, samedi passé. Le constat Son Heungmin : «Un leader manque à notre jeune équipe» La Corée du Sud n'a plus son sort entre ses mains. Elle devra attendre le résultat d'Algérie-Russie en cas de succès face aux Diables rouges. Volontaire et déterminée, la jeune formation coréenne dont l'ossature est l'équipe des U23 qui a pris le bronze aux JO de Londres en 2012, manque d'expérience. «C'est vrai qu'il nous manque un leader d'expérience», reconnaît la vedette de la sélection Son Heungmin. «Pour beaucoup d'entre nous, il s'agit d'une première Coupe du monde», précise le joueur du Bayer Leverkusen âgé d'à peine 21 ans. «Mais nous devons ramer avec les rames dont nous disposons. Si nous avons un problème, c'est à nous de trouver la solution.» Heungmin a inscrit son premier but du Mondial contre l'Algérie. Mais une première période catastrophique en défense avaient mis fin aux espoirs coréens. «Nous avons commis des erreurs qui nous ont fait mal. C'est un point que nous devons travailler.»