Résumé de la 8e partie Mohammed convainc Fatima de laisser Samir aller avec sa mère. Celle-ci, devenue riche, va assurer au garçonnet un bel avenir. Zahia est revenue et elle a exigé de reprendre le garçonnet. Comme Mohammed et Fatima ne se sont pas montrés hostiles, elle s'est montrée, elle aussi, conciliante. ? Vous pourrez le voir quand vous voudrez, leur dit-elle. ? Il pourrait aussi venir chez nous ? ? Bien sûr, dit Zahia. Vous serez un peu comme ses grands-parents. Samir, lui, est très triste. Mohammed et Fatima lui ont expliqué qu'il doit aller vivre avec sa mère. Il habitera en ville, vivra dans une belle maison, aura tous les jeux qu'il voudra. ? Je préfère vivre avec vous ! a dit le garçonnet. Je préfère notre vieille maison ! Mais il a fini par accepter de partir. Le jour du départ, il n'arrive pas à se détacher de Mohammed et de Fatima. ? Va, va, mon petit, dit Fatima en faisant l'effort de retenir ses larmes. Il monte dans la voiture luxueuse du mari de sa mère. Zahia se serre contre lui et lui parle de la vie qu'il aura désormais dans la grande ville. La ville est grande, en effet, et la villa où il va vivre très belle ; il y a un jardin et une piscine. Sa chambre est très vaste, avec de beaux meubles, une station de jeu et un ordinateur. ? C'est à moi ? demande-t-il. ? Oui, dit Zahia, papa va t'acheter tout ce que tu veux... Le mari de sa mère, Belkacem, est très gentil, mais Samir a décidé de ne pas l'appeler papa. Son papa, le seul, c'est Mohammed. Dans sa chambre, la nuit, Samir pleure. Zahia, qui vient le voir, le trouve dans cet état. Elle s'émeut et tente de le consoler. En vain. ? Il aime trop son oncle et sa femme, dit Belkacem. ? Il finira par les oublier, dit Zahia. Mais Samir ne les oublie pas. Les jours suivants, il refuse de manger. Il ne s'intéresse plus à rien. Zahia et Belkacem ont beau l'entourer d'affection, il réclame Mohammed et Fatima. Un matin, en rentrant dans sa chambre, Zahia le trouve sans connaissance, un tube de médicaments à la main. Il a avalé plusieurs comprimés. On l'évacue aussitôt vers l'hôpital, où il est sauvé in extremis. Dans la chambre d'hôpital, étendu sur un lit, blanc comme le drap qui le recouvre, il refuse de parler à sa mère. ? Tu les aimes à ce point, Mohammed et Fatima ? demande tristement Zahia. Il hoche doucement la tête. ? Tu voudrais retourner auprès d'eux ? demande encore Zahia. ? Oui, dit l'enfant dans un souffle. ? Eh bien, dit la jeune femme, dès que tu iras mieux, je te rendrai à eux. Seulement, je voudrais de temps à autre te voir? pour te rappeler que je suis ta mère ! Pour toute réponse, le garçonnet lui prend la main et la serre. C'est le premier geste d'affection qu'il a pour elle.