Lamentable Reportée pour jeudi matin, l?assemblée générale élective du Mouloudia d?Alger n?a pas, encore une fois, eu lieu. La crise est profonde et plus grave. La salle OMS Mokhtar-Aribi d?El-Biar a connu une effervescence particulière jeudi matin. A la chaleur naturelle de ce premier jour de juillet, est venue s?ajouter celle d?une ambiance électrique qui a régné dans et hors de la salle de réunion qui devait abriter les travaux de l?assemblée générale élective du Mouloudia d?Alger. Une assemblée qui a été ? officiellement ? reportée la veille déjà faute de quorum, mais aussi pour d?autres raisons encore plus compliquées et complexes, certainement en relation avec de graves luttes d?intérêt et de querelles personnelles. Las de la tournure qu?ont prise les événements, plusieurs membres de l?AG ne se sont pas présentés jeudi matin, contrairement aux supporters qui, eux, étaient encore plus nombreux que la veille à l?hôtel Mouflon d?Or. Ils sont venus en force pour clamer leur soutien au président sortant, le docteur Messaoudi, qui n?a toujours pas présenté sa candidature refusant ainsi de répondre à l?appel de ses partisans. Il est vrai que Messaoudi mariait sa fille ce week-end, mais ce n?était pas la raison essentielle de son absence. Ses partisans demeurent inébranlables : «Nous demandons le maintien du docteur Messaoudi à la tête du club. Nous ne voulons ni de X ni de Y. Et surtout pas du groupe des chauves !» (Allusion faite à Mebrek, Laggoun et Hadj El-Mehdi). Constatant que les conditions étaient loin d?être réunies pour la tenue de l?AGE, les représentants de la Djsl d?Alger décident de l?ajourner pour la seconde fois. Le président de la commission de candidature, Kamel Aouf, lira aux représentants de la presse le procès-verbal rédigé pour la circonstance et qui tiendra lieu de communiqué officiel. «Vu le climat tendu dans et hors de la salle, vu que les membres de l?AG n?ont pas pu rejoindre la salle et vu l?absence de plusieurs candidats, la commission de candidature, d?un commun accord avec les représentants de la Djsl, décide l?ajournement des travaux de l?AGE. Une réunion de travail est prévue à cet effet dimanche 4 juillet 2004 à partir de 14 h au siège de la Djsl à El-Biar», rappelle en substance le communiqué. Vers 11h 30, on évacue la salle Mokhtar-Aribi. Les supporters font toujours le pied de grue à la sortie et interpellent les journalistes : «Soyez sûrs que nul ne passera à la place du docteur Messaoudi. Celui qui osera le faire le regrettera amèrement !» L?opposition, qui a préféré se retirer du terrain, n?en démord pas. Pour une partie, il n?y a aucun doute : le président Messaoudi a tout fait pour passer ses bilans avant d?abandonner le club. Pour une autre partie, tout cela n?est que de la mise en scène et Messaoudi, avec la complicité de la Djsl, use de chantage avant de revenir par la «grande porte» en faisant man?uvrer le levier des supporters dont une bonne partie soutient son maintien à la tête du club. Rien n?est moins certain que le docteur Messaoudi reviendra sur sa décision et des informations persistantes soutiennent la mise en place d?un directoire pour gérer cette période cruciale qui risque de compromettre la préparation d?avant-saison et le plan de recrutement de l?équipe. L?hypothèse que Sonatrach reprenne la section football, compte tenu de la situation d?abandon dans laquelle elle se retrouve, est également soutenue par une partie de l?opposition. Mais cette piste reste peu probable vu que le protocole d?accord avec l?entreprise pétrolière n?est plus d?actualité, mais qui sait ? Tout devient possible dans le? «pire» des mondes. Pauvre Mouloudia !