Bilan Le théâtre national algérien a connu, lors de la saison 2002-2003, une importante activité culturelle. Effectivement, diverses activités culturelles et artistiques étaient à l?affiche au TNA, allant des représentations théâtrales aux prestations chorégraphiques, en passant par les concerts de musique et les récitals poétiques ainsi que la lecture de textes. Cette saison 2002-2003, nommée «La saison des poètes», qui coïncide avec plusieurs moments forts et symboliques, le théâtre national algérien a consacré six grands rendez-vous à six grands noms, donc à six écritures. Mais avant cela, «la saison des poètes» a été marquée par la naissance du département opéra du théâtre national algérien sous la direction du chef d?orchestre international Amine Kouider. D?abord, il y a eu un hommage à Kaki, le précurseur du théâtre algérien contemporain, puisqu?il a su intégrer dans ses créations théâtrales des influences modernes diverses ainsi que des formes d?expression populaires de la halaqa (le cercle) et du goual (le diseur). Au cours de cet hommage, une pièce, El guerab oua Salihoun (Le porteur d?eau et les marabouts), a été à l?affiche pendant une semaine, suivie de débat sur l?écriture du dramaturge et de lecture de ses textes. L?autre moment, c?est la mise en scène, au mois de décembre, de l?écriture de l?écrivain arabophone Tahar Ouattar, Les Martyrs reviennent cette semaine. Suivra ensuite un hommage rendu à Abdelkader Alloula. En cette circonstance, deux pièces, Nessin oua Salatine et Litham, ont été présentées au grand public, ces deux présentations théâtrales ont été suivies par une rencontre autour de l?écriture de Alloula. En outre, le livre de Rachid Boudjedra, Journal d?une femme insomniaque, a été adapté au théâtre. Pareil pour l??uvre de Kateb Yacine, Nedjma et les chansons de Lounis Aït Menguellet. Tous ces événements, voire toutes ces pièces de théâtre, s?inscrivent dans le cadre de Djazaïr 2003, une année de l?Algérie en France, et qui ont été présentées au public français. Comme on l?a mentionné plus haut, «La saison des poètes» coïncide avec quelques faits marquants et moments symboliques, à savoir Djazaïr 2003, une année de l?Algérie en France. Il y a eu aussi les 150 ans de l?Opéra d?Alger, un anniversaire célébré au mois de janvier. C?était également l?anniversaire du TNA, et celui de la disparition de Mohamed Boudia, à Paris, en 1973, dans un attentat à la voiture piégée organisé par le Mossad. Boudia était un homme de passion et de conviction, d?art et de culture, il est le fondateur et le premier directeur du TNA, il lui a donné à sa naissance une ouverture universelle. Le théâtre national a renoué, lors de cette saison 2002-2003, avec l?art, il a ouvert ses portes aux créateurs, et «la conjonction de cette saison avec plusieurs événements et anniversaires apparaît comme un signe favorable et constitue, en tout cas, une heureuse opportunité», écrit Ayad Ziani-Chérif, directeur du théâtre national algérien. Un signe favorable pour le devenir de l?art et de la culture, une heureuse opportunité pour la reprise des activités culturelles.