«L'année 2007, par son intense activité théâtrale, n'a pas réglé tous les problèmes du théâtre ni ceux de la culture en Algérie, mais il s'agit d'une dynamique qu'il faut poursuivre à l'avenir.» Le bilan du Théâtre national algérien sur l'événement «Alger capitale de la culture arabe 2007» et les perspectives à venir ont fait l'objet, lundi dernier, d'une conférence de presse, animée par le directeur de cette institution, M.M'hamed Benguettaf et son staff. A cette occasion, le directeur du TNA a dressé le bilan de cette manifestation en déclarant que 2007 était une année de production, d'évaluation et de découverte de talents, grâce au programme tracé par le département théâtre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Il enchaînera: «Mais nous pouvons, d'ores et déjà, nous permettre une note d'optimisme tant pour la quantité que la qualité des activités produites.» M.Benguettaf s'est félicité, lors de cette rencontre avec la presse, du nombre de pièces théâtrales produites par des associations, coopératives, théâtres régionaux ainsi que le TNA, qui a atteint 47 pièces, précisant qu'il était prévu, au départ, la production de 45 pièces de théâtre. Il a tenu à souligner que tous les objectifs tracés par le département d'«Alger, capitale de la culture arabe 2007» chargé du 4e art, ont été atteints et ont même dépassé les premières attentes. M.Benguettaf a précisé que «775 représentations ont eu lieu à l'échelle nationale», indiquant que «des troupes théâtrales ont sillonné, jusqu'à présent, 99 communes et 45 wilayas du pays, à part celles d'Illizi, El Oued et Souk Ahras, qui accueilleront, a-t-il dit, ces troupes prochainement». L'orateur a fait savoir que «par ce nombre de pièces présentées, le théâtre algérien a découvert un potentiel humain comprenant 450 comédiens et comédiennes de talent en provenance des quatre coins du pays, 40 metteurs en scène ainsi que 40 scénographes, qui ont, selon lui, démontré leurs compétences». Il a, toutefois, indiqué que «l'année 2007, par son intense activité théâtrale, n'a pas réglé tous les problèmes du théâtre, ni ceux de la culture en Algérie, mais il s'agit d'une dynamique qu'il faut poursuivre à l'avenir pour marquer un retour effectif du théâtre national». M.Benguettaf a salué l'apport considérable des troupes théâtrales indépendantes à la mise en oeuvre du programme tracé pour l'année 2007, soulignant la nécessité de les soutenir dans leurs créations et produits proposés. Interrogé sur la décentralisation des activités du TNA, notamment pour les régions du sud du pays, M.Benguettaf a fait savoir qu'«organiser des tournées dans l'ensemble des régions du pays, c'est dans le but d'y laisser un noyau théâtral dans la perspective de créer des théâtres régionaux dans les wilayas du Sud». Il a annoncé, dans ce contexte, l'éventuelle tenue, en juillet prochain, des Journées théâtrales du Sud à Alger, plaidant, en outre, pour davantage de coordination entre les théâtres régionaux, dans l'ambition de faire naître des coproductions et organiser des échanges d'expériences, notamment, en matière de mise en scène et de techniques artistiques. Mais pour ce qui concerne l'insuffisance de représentations théâtrales en langue amazighe, M.Benguettaf s'est contenté de dire que cela «est dû au manque de porteurs de projets», rappelant que «la générale de la pièce Fathma, version en langue amazighe, sera présentée bientôt sur les planches du théâtre d'Illizi». M.Benguettaf a, par ailleurs, indiqué «avoir constaté chez le public et les pouvoirs publics, une prise de conscience sur l'importance de la culture dans le développement et l'épanouissement de la société». Cette effervescence culturelle a permis au secteur du 4e art de participer à l'action culturelle permanente, en contribuant à l'émancipation de la citoyenneté et en perpétuant ce rapprochement avec le public, tel que l'ont permis les représentations données sur les différents espaces scénographiques des 48 wilayas du pays, ce qui signifie alors que le tabou du monopole est cassé. D'ailleurs, on le comprend dans les propos de M.Benguettaf, en concluant que «le théâtre n'est la propriété de personne».