Constantine Au cours de la semaine, le tribunal criminel a rendu son verdict : Djamel B. écope de dix ans de prison pour homicide volontaire sur la personne de son beau-frère. Les faits de cette troublante affaire remontent au 26 septembre de l?an 2003. En fin d?après-midi, deux hommes se tiennent tête. Ils sont liés par les liens du sang et un terrible et inattendu drame va jeter l?émoi au sein de deux familles qui entrenaient d?excellents rapports? Dans le box des accusés, Djamel B., 35 ans, technicien de santé à l?hôpital pédiatrique de Mansourah, s?agite à peine : «Je n?ai pas tué mon beau-frère ! C?était un accident? ? Vous ne niez cependant pas qu?un conflit vous opposait au défunt ? ? Effectivement, M. le président. ? Quel type de conflit ? ? Eh bien, nous étions associés dans une affaire commerciale. Les choses ont mal tourné et cela ne marchait pas vraiment comme nous l?avions souhaité. Au lieu de comprendre la situation et de me soutenir comme je le soutenais, mon beau-frère réclamait sans cesse sa part d?argent? ? Vous n?aviez pas cette somme ? ? Bien sûr que non ! L?affaire a très mal tourné. Il a très mal pris les choses et de là est né un conflit qui lassait tout le monde. Le défunt ne voulait rien entendre. Il me persécutait et faisait le sourd. Il semblait oublier que nous étions deux à perdre dans cette affaire. Mais, je suis innocent, mon beau-frère m?a tellement provoqué que j?ai sorti mon couteau mais je ne l?ai pas tué. Il a trébuché et a chuté sur l?arme en se blessant mortellement. Je jure que je dis la vérité?» A son tour, l?avocat de la défense s?attelle à prouver l?innocence de son client et demande la requalification des faits en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l?intention de la donner. S?appuyant sur le rapport du médecin légiste qui affirme que la victime aurait succombé au coup mortel porté par l?accusé au niveau du flanc gauche qui aurait provoqué une hémorragie, et révèle aussi d?autres coups violents sur plusieurs parties du corps, les membres de la cour délibèrent et condamnent Djamel B. à dix ans de prison ferme pour homicide volontaire sur la personne de M. N., son jeune beau-frère.