Un soutien-gorge piégé aurait servi à l'attentat-suicide qui a fait cinq morts la semaine dernière à Colombo, une innovation dans les moyens utilisés par les kamikazes sri lankais, a déclaré, hier mardi, un enquêteur de la police. La bombe a explosé au moment où une suspecte était fouillée par deux policières, après avoir été interpellée à l'entrée d'un ministère dans le centre de la capitale du Sri Lanka, tuant la kamikaze et quatre policiers. Les deux femmes, qui fouillaient la porteuse de bombes, ont survécu et raconté qu'elle leur avait montré sa taille pour indiquer qu'elle ne portait pas d'explosifs à la taille, a dit l'inspecteur Palitha Siriwardena. «Cela tend à indiquer qu'elle portait un soutien-gorge dissimulant des explosifs», a-t-il ajouté. Si cela est confirmé, c'est la première fois qu'un soutien-gorge est utilisé pour un attentat au Sri Lanka. Les attentats-suicide dont les rebelles tamouls se sont fait une spécialité sont généralement commis à l'aide d'une veste chargée d'explosifs et munie d'un détonateur au niveau de la taille. Le chef de la police de Colombo, Sirisena Herath, a ajouté que l'état du corps indiquait que les explosifs avaient été attachés autour de la poitrine. «Le corps était coupé en deux. Les explosifs étaient autour de la poitrine, c'est pourquoi, depuis la taille, le corps est intact», a-t-il dit.