Les autorités sécuritaires pakistanaises avaient par ailleurs annoncé avoir désamorcé à Lahore deux voitures piégées et un stock d'armes a été découvert après l'attaque contre l'équipe de cricket du Sri Lanka. Six policiers et trois civils ont été tués hier dans une attaque menée par des hommes armés masqués, à Lahore dans l'est du Pakistan, au cours de laquelle plusieurs joueurs de l'équipe de cricket du Sri Lanka ont été blessés par balles, a indiqué la police. «Cinq policiers qui protégeaient l'équipe ont sacrifié leur vie», a déclaré Habib-ur Rehman, le chef de la police. «Il y avait 12 hommes armés masqués. Il semble qu'il s'agisse de terroristes bien entraînés. Ils sont arrivés sur des rickshaws. Ils étaient armés de roquettes, de grenades et de kalachnikov», a-t-il ajouté. Cinq à six joueurs de l'équipe de cricket du Sri Lanka ont été blessés dans la fusillade qui s'est produite au moment où leur bus arrivait au stade Gaddafi de Lahore pour un test-match contre l'équipe nationale du Pakistan, a indiqué le manageur de l'équipe, Brenden Kurrupu. Six joueurs de l'équipe nationale ont été blessés, a indiqué de son côté depuis Colombo le ministre des Sports du Sri Lanka, Gamini Lokuge. Les tirs ont eu lieu à proximité du stade Gaddafi de Lahore où l'équipe du Sri Lanka devait entamer la 3e journée de son deuxième «test» match contre le Pakistan. «Nous évaluons la situation», a indiqué le responsable de la Fédération pakistanaise de cricket, Ejaz Butt. Le président du Sri Lanka, Mahinda Rajapakse, a qualifié hier de «lâche attentat terroriste» l'attaque perpétrée contre l'équipe nationale de cricket à Lahore au Pakistan et a dépêché sur place son ministre des Affaires étrangères. «Les joueurs sri-lankais s'étaient rendus au Pakistan en tant qu'ambassadeurs de bonne volonté», a déclaré le chef de l'Etat, cité dans un communiqué de la présidence qui précise que le chef de la diplomatie de Colombo, Rohitha Bogollegama, se rendait immédiatement au Pakistan. Mais le président sri-lankais, actuellement en visite officielle au Népal, n'a pas dit qui pourrait être derrière l'attaque de Lahore, alors que l'armée du Sri Lanka mène son offensive finale contre les rebelles séparatistes tamouls dans le nord-est de l'île. L'Inde a profité hier de l'attaque perpétrée au Pakistan contre l'équipe sri-lankaise de cricket pour exhorter une nouvelle fois Islamabad à éradiquer le terrorisme de son territoire, comme elle le martèle depuis les attentats de Bombay fin 2008. «C'est la plus grande menace de l'après Guerre froide et elle doit être jugulée», a déclaré le ministre indien des Affaires étrangères, Pranab Mukherjee. «Tant que les infrastructures et installations mises à disposition de groupes terroristes ne seront pas démantelées à l'intérieur du Pakistan, ces incidents se répèteront», a insisté le chef de la diplomatie indienne. Toujours à Lahore, les autorités sécuritaires pakistanaises avaient annoncé avoir désamorcé deux voitures piégées et un stock d'armes a été découvert après l'attaque meurtrière contre l'équipe de cricket du Sri Lanka. L'un des engins a été découvert à Liberty Square, où a eu lieu l'attaque, et l'autre dans un parking voisin. «Nous avons désamorcé une bombe dans une Hyundai blanche et un peu plus tard nous avons été informés de la présence d'une voiture suspecte dans le parking. Nous avons également désamorcé cette bombe», a déclaré un responsable des artificiers de la police. Des grenades, trois kilos d'explosifs, un pistolet et un câble de mise à feu d'un mètre de long ont également été découverts, a indiqué un responsable des services de sécurité. Huit personnes, six policiers et deux civils, ont été tués dans l'attaque menée hier matin par des assaillants masqués contre les joueurs de l'équipe de cricket du Sri Lanka, qui s'apprêtaient à disputer un match à Lahore.