Des personnes ont été interrogées dans le cadre de l'enquête de l'attaque contre le poste de l'ANP à Lakhdaria. Une semaine après l'attentat-suicide qui avait ciblé mercredi dernier la caserne de Zbarboura à Lakhdaria et ayant causé la mort de 9 personnes et 23 blessés entre civils et militaires, l'enquête se poursuit. Toutefois, peu d'éléments nouveaux ont été recueillis en dépit des efforts déployés par la police scientifique et les enquêteurs en charge de cette affaire. Les lieux de l'attentat sont toujours interdits d'accès, les recherches se poursuivent de jour comme de nuit et la zone est passée au peigne fin. Tout récemment, des personnes travaillant au sein de l'usine de peinture (Enad de Lakhdaria) située à 500 mètres seulement de la caserne de l'ANP où l'attentat meurtrier a été perpétré, ont été interpellées par les services de sécurité. Selon des sources bien au fait de la situation, les mis en cause auraient participé à un détournement d'une grande quantité de produits chimiques. Ceux-ci sont acheminés avec les déchets de l'usine vers une décharge publique avant d'être récupérés par les terroristes. Selon notre source, les enquêteurs sont à pied d'oeuvre sur cette affaire qui, si elle s'avère fondée, résoudra en grande partie le mystère qui entoure la fabrication des bombes dans la région. Dans la ville de Lakhdaria et à la veille de l'attentat, soit le mardi dans la soirée, des messages de vigilance ont été adressés à tous les organismes d'Etat pouvant être d'éventuelles cibles. Les services de sécurité avaient-ils connaissance d'un éventuel attentat sans qu'ils sachent, néanmoins, l'heure et l'objectif visé? Notre source n'exclut pas l'éventualité de la présence d'autres véhicules pouvant servir à des actes kamikazes dans le centre du pays. En ce qui concerne le kamikaze qui s'est fait exploser avec son camion à l'intérieur de la caserne, et quoique les résultats des tests ADN ne sont pas définitivement communiqués par le laboratoire de police de Châteauneuf, les services de police avaient affirmé, hier, lors d'un point de presse de la cellule de communication de la Dgsn qu'il s'agit de la même personne montrée par la chaîne satellitaire Al Jazzera au lendemain de l'attentat, le nommé Hafidh Mohammed âgé de 22 ans et originaire du village de Legata dans la daïra de Bordj Menaïel. L'on apprend, également, qu'au début de l'enquête, la police scientifique avait procédé à des prélèvements sur les membres de la famille, notamment sur la soeur et le père du suspect.