Réflexion Lance Armstrong a affirmé vendredi qu'il disputerait encore le Tour de France, mais peut-être pas l'année prochaine. Le Texan de 32 ans devrait entrer dans l'histoire de la course dimanche en la remportant pour la sixième fois, ce que personne n'avait fait avant lui. A l'avenir, il aimerait se concentrer sur d'autres épreuves, mais il n'est pas encore prêt à tourner la page pour de bon. «Je le referai avant de m'arrêter», a-t-il dit vendredi après la 18e étape. «C'est une course spéciale. Pour moi, elle représente tout. Vous ne retrouvez pas cette intensité dans les autres épreuves.» Armstrong a ajouté qu'il ne savait pas encore s'il ferait l'impasse sur la prochaine édition du Tour. «C'est trop difficile à dire», a-t-il indiqué. «Je n'ai pas encore bâti mon programme. Il y a encore beaucoup de choses que j'aimerais faire dans le cyclisme, comme les Classiques ou le record de l'heure par exemple, qui nécessitent une façon différente de voir les choses.» Sa décision de participer ou non au Tour de France l'année prochaine semble en grande partie liée aux demandes de ses futurs sponsors. Avant la Grande Boucle 2004, son équipe a signé un contrat de plusieurs millions de dollars avec la chaîne Discovery, qui remplacera l'US Postal l'année prochaine. Avec, sauf incident, une sixième victoire historique dans la Grande Boucle dimanche, Lance Armstrong deviendra le seul cycliste de l'histoire à avoir gagné autant de Tours de France. Mais contrairement à d?autres grands champions de la petite reine, il n'a jamais remporté le Tour d'Italie ou le Tour d'Espagne. Au début de sa carrière, il avait plutôt montré de grandes aptitudes pour les classiques du printemps et les courses d'un jour, comme en témoignent son titre de champion du monde en 1993 et sa victoire dans la Flèche Wallonne 1996. Après s'être focalisé sur le Tour de France depuis 1999, Armstrong pourrait donc revenir à ses premières amours la saison prochaine. Une décision qui coïnciderait également avec le lancement par l'Union cycliste internationale du Pro Tour, dont le règlement oblige les leaders des formations à participer à plus de courses d'avant-Tour. Alors, reviendra, reviendra pas ? «Il est sans doute le plus grand coureur dans le Tour de France», a en tout cas estimé vendredi Patrice Clerc, le président d'ASO, la société organisatrice du Tour. «Il est en train de le prouver. Est-ce qu'il veut en gagner un septième ou un huitième? Je ne sais pas.»