Le président cubain Fidel Castro a consacré, hier soir, son discours annuel à réfuter les accusations américaines faisant de Cuba la nouvelle destination du tourisme sexuel, et en évoquant longuement l'alcoolisme passé du président américain George W. Bush, ouvrage d'un psychiatre américain à l'appui. A 19h 30 (23h 30 GMT), le chef de l'Etat cubain a pris la parole devant un millier de responsables et d'invités dans l'amphithéâtre de l'Université de la ville de Santa Clara, pour la commémoration annuelle de l'assaut qu'il mena, le 26 juillet 1953, contre la caserne de la Moncada, à Santiago de Cuba, considéré comme le point de départ de la Révolution cubaine, victorieuse le 1er janvier 1959. Au bout d'un quart d'heure, après s'être indigné des accusations du président George W. Bush qui a déclaré le 16 juillet à Tampa (Floride) que «Cuba s'est converti en la principale destination du tourisme sexuel», Fidel Castro a lu et commenté durant plus de 45 minutes des passages du livre du psychiatre américain ? et démocrate déclaré ? Justin A. Frank, Bush sur le divan, consacré notamment à l'alcoolisme passé du président américain. En uniforme vert olive, le chef de l'Etat cubain, 77 ans, a parcouru divers passages de l'ouvrage, qui vient de paraître et décortiqué ce qu'il affirme être les «obsessions» et la «psychorigidité» du président américain, héritage, selon lui, de son penchant pour l'alcool avant son entrée à la Maison-Blanche. Fidel Castro, qui lisait son texte, a terminé son discours de 85 minutes sous les applaudissements de l'assistance en adressant une nouvelle fois au président américain un «Ave César !» avant de s'exclamer en conclusion : «Vive la vérité !»