Constat A ce jour, «les services de sécurité ne peuvent intervenir et interpeller les contrevenants qui s?aventurent sur des plages interdites à la baignade». C?est ce qu?a déclaré le capitaine Adib, commandant de la compagnie de Gendarmerie nationale de Chéraga qui ajoute : «Aucun texte juridique ne permet ni n?oblige les services de police ou de la gendarmerie à réprimer ces personnes qui se mettent et mettent leur progéniture en danger juste l?espace d?un temps d?évasion qui pourrait s?avérer dramatique vu le nombre de noyades dans les plages interdites à la baignade.» Il précisera, cependant que «seul l?arrêté de la wilaya charge nos services de faire respecter ledit arrêté, mais sans plus». Interrogé sur les éventuelles mesures que pourraient prendre les services de sécurité, chacun de son côté, le colonel Ayoub ainsi que le commissaire Boudalia, chargés respectivement de la communication au sein de la gendarmerie et de la sûreté de wilaya d?Alger, ont répondu : «Nous les interpellons sur le fait, nous leur expliquons les dangers auxquels ils sont exposés sur ces plages. Mais nous les laissons partir.» Pour sa part, le commandant Mendil, de l?état-major de la gendarmerie, a noté que «c?est une question de salubrité publique, une mission préventive dont a la charge la police administrative». A la direction de la Protection civile, le colonel Medjekane a affirmé que «la Protection civile ne surveille que les plages autorisées», précisant au passage : «274 postes de la Protection civile sont installés sur les 273 plages autorisées, pour la saison estivale 2004. La 274e plage est située dans la wilaya de Mostaganem qui n?a pas été ouverte pour cause de pollution.» Selon la même source, 180 plages sont interdites à la baignade. Le capitaine Achour, du même corps, a expliqué que «ce sont des plages de quartier, ce n?est pas pour les embêter, mais c?est dans l?intérêt général qu?on interdit ces sites. Les causes sont nombreuses et fondées». Il faut dire que «la principale cause est l?inaccessibilité à la mer pour secourir à temps les noyés». Justement, la direction générale de la Protection civile vient de se doter de «deux hélicoptères de type Alouette 3, don de la direction de la sécurité et de la défense civile française», apprend-on auprès de nos interlocuteurs. Par ailleurs, le PC compte 294 plongeurs professionnels, une unité maritime ayant des activités subaquatiques. Pour la saison en cours, ce corps a mobilisé plus de 3 000 agents et gradés. Du côté de la Dgsn, 38 postes de police sont installés sur les 41 plages relevant de la compétence de la police à travers les 14 wilayas côtières.