"Fermeture" Palm-Beach, Azur-Plage et El-Minzah, situées sur la côte ouest algéroise, sont désormais interdites à la baignade. Cette décision émanant du wali d?Alger, M. Nourani, intervient à la suite d?une réunion de la commission chargée du déroulement de la saison estivale. Un dispositif de prévention et de sécurité a été mis en place au niveau de ces plages et sera accompagné de plaques signalétiques interdisant la baignade. Mustapha Yala, directeur de l?inspection de l?environnement à la wilaya d?Alger, cité par le Matin affirme que les eaux de Palm-Beach et d?Azur-plage sont d?une «qualité médiocre». Il ajoutera que les services de santé de ces localités n?ont constaté aucune influence particulière. Ce responsable démentira l?information selon laquelle la qualité de l?eau de baignade à Moretti serait dégradée : «Les paramètres bactériologiques, notamment les coliformes totaux, fécaux et les streptocoques sont bien en deçà du seuil d?alerte.» La plage de Sidi Fredj ne présente «aucun danger pour la santé des baigneurs», ajoute ce responsable. Celles situées à Aïn Benian, Staouéli et Chéraga souffrent d?une dégradation de la qualité des eaux, selon le rédacteur de l?article qui n?omet pas de signaler que la présence de germes n?a pas été révélée et de même la sonnette d?alarme n?a pas été tirée. Slim Belkessam, directeur de la communication au ministère de la santé, de la population et de la Réforme hospitalière, contacté par le Matin, dira que cette mesure a été prise par «précaution et par mesure de sécurité». Il ajoutera qu?aucun risque bactériologique n?a été confirmé par les trois laboratoires qui effectuent «des analyses quotidiennement». Ce responsable impute, en revanche, la dégradation des eaux de mer au niveau de ces plages à la « qualité physiochimique des eaux de baignade » et non à «l?existence d?une quelconque forme de bactérie». Le soir d?Algérie affirme que la décision de fermer les plages est intervenue à la suite des analyses des eaux de baignade dont les résultats ont révélé «une présence bactériologique anormale». Des indices de nitrate au niveau de Palm-Beach et d?Azur-Plage, ajoute le rédacteur de l?article, ont été «confirmés par trois laboratoires différents». D?autres plages comme celles de Morretti ou de l?hôtel El-Minzah sont, ajoute le journaliste, sujettes au «même type de pollution». par ailleurs, d?autres plages situées sur le même axe sont classées par les laboratoires d?analyses «en cours» ce qui révèle qu?elles ne sont pas encore classées polluées mais «ne tarderont pas à le devenir » signale le rédacteur. «Il n?est pas exclu de voir une grande partie des plages de la côté ouest de la capitale totalement fermée aux baigneurs» fera remarquer le journaliste du soir d?Algérie. Selon ce quotidien qui a fait intervenir un élu de l?APC de Staouéli, la dégradation de ces plages est à imputer à la multiplication des déchets ménagers, des restaurants et des hôtels. Le parallèle avec la récente marrée noire de Plam-Beach et la prolifération des maladies engendrées par les eaux de baignades est fait. L?huile issue du déballastage déversée par un bateau en difficulté, il y a quelques mois, serait, ajoute le rédacteur de l?article, à l?origine des maladies contractées par les estivants. Le soir d?Algérie tient à signaler que le nombre de patients présentant des symptômes d?inflammation, de conjonctivite et d?irruption cutanée accompagnée de démangeaisons est élevé dans les centres hospitaliers proches da la zone de contamination. Une substance «rougeâtre», dont la provenance reste inconnue, a été localisée dans les fonds marins aux alentours du port de la Madrague rapporte le journal, ajoutant qu?une entreprise spécialisée a été déjà sollicitée pour la remise en l?état des eaux polluées de la côte ouest d?Alger. L e quotidien El-Khabar, qui rapporte lui aussi cette information, affirme que les réseaux d?évacuation des eaux usées en sont la principale cause. Le journal, qui a fait intervenir un responsable de la direction de l?environnement à la wilaya d?Alger, ajoute que l?origine proviendrait du centre de santé situé au niveau de Palm-Beach. Le responsable a exclu que l?usine de médicament située à Aïn Benian soit mise en cause par le déversement des produits chimiques puisque les analyses d?un laboratoire du ministère de la santé, situé à la forêt de Bouchaoui, ont conclu que l?eau déversée en mer par cette usine est bel et bien traitée.